LEPAGE 1853

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Hameaux 1853

BOUXIÈRES-AUX-CHÊNES.

Il est fait mention de Bouxières (Buxeriœ Majores) dans la confirmation des biens et des privilèges de l’abbaye de Saint-Pierre de Metz par l’empereur Othon II, le 11 mai 967.

Ce village est appelé Buxeriæ subter Amanciam. dans une lettre donnée par le duc Mathieu, en 1249, pour l’abbaye de Clairlieu. (Abb[1]. de Clairlieu.)

Au mois de novembre 1290, Milians, fils de Jean de Lay, chevalier, reconnaît être devenu homme-lige du duc Ferry moyennant 4 livrées de terre à lui assignées à prendre chacun an sur les premiers fruits et revenus que le prince a à Bouxières sous Amance.

Le jeudi après la Saint-Nicolas 1295, Thiéry de Lay, chevalier, reconnaît être homme-lige du duc Ferry à cause de 40 livres toulois que ce prince lui a assignées sur les revenus de Bouxières sous Amance. (T. C[2]. Fiefs de Nancy et Vosges.)

Le samedi devant la Sainte-Lucie (décembre) 1300, Joffrois de Boncourt reprend du duc Ferry tout ce que tiennent de lui, Joffrois, les hoirs Thomas de Bouxières, audit Bouxières et au ban. (T. C. Fiefs divers 3.)

Le 12 décembre de la même année, Willaume de Bussiêres sous Amance, écuyer, reconnaît être homme-lige du duc Raoul et en reprend de son franc alleu 69 livres tournois. (T. C. Fiefs de Nancy et Vosges.)

En 1341, Jean de Nancy, chanoine de la collégiale Saint-Georges, donne au chapitre de cette église tout ce qu’il avait au ban et au finage de Grand Buxieres dessus Amance. (Coll. S.-G.[3])

Par deux contrats d’engagement, l’un de 1591, l’autre de 1597, deux particuliers promettent à Jean et Vautrin de Bouxières, frères et damoiseaux, certaine rente pour aller demeurer ailleurs que sur leurs terres. (Cart[4]. Nancy domaine.)

Le 7 janvier 1447, René Ier et Isabelle, sou épouse, achètent à Simon de Saint-Menge, seigneur d’Autrey, et à Marguerite d’Orne, sa femme, ce qu’ils ont ez ville et ban de Grand Bouxières et d’Ecuelle. (T. C. Amance 2.)

L’année suivante, Jean de Calabre, lieutenant du roi Roué dans les duchés de Lorraine, considérant « la diversité qui était en seigneuriage, juridiction et condition » des habitants du ban de Bouxières, crut devoir faire et établir « certains statuts et ordonnances en forme de chartres perpétuelles pour être observés auxdits lieu et ban de. Bouxières » Voici la teneur de ces chartes, qui furent confirmées par le duc Antoine, le 19 mars 1508, et par Charles III le 13 juillet 1580

« Jean, filz du Roy de Jérusalem et de Sicile, etc., lieutenant de Monseigneur en ses duchiés de Bar et de Lorraine, etc., comme nous pour et on nom de Monseigneur ayons nagueires acquesté pour toujours mais à messire Simon de Sainct Menge, chevalier, et à dame Marguerite d’Orne, sa femme, tout ce qu’ilz avoient en la ville, ban et finaige de Bouxieres dessoubz Amance et es appartenances, tant en seigneuries, en justices haultes et moiennes et basses, en hommes, en femmes...., en laquelle ville de Bouxieres avoit mondit seigneur plusieurs hommes qui avant ledict vendaige estoient d’autre taille et juridiction que n’estoient ceulx estant audit messire Symon, et il soit ainsy que pour tant que à present toute icelle ville, ban et finaige, les hommes et habitans soient et appartiennent seul et pour le tout à mondit seigneur, iceulx habitans nous aient humblement supplié qu’il nous plaise eulx abonner tant de leur taille, dont auparavant une partie de ladicte taille au regard des hommes du dict messire Symon estoit à voulontei deux fois l’an, la moitié au terme de Pasques et l’autre moitié au terme de la Sainct Remy, comme en aultres choses, afin que pour le temps advenir lesdicts habitants et leurs successeurs soient plus enclins de demeurer audict lieu et servir monseigneur, ses hoirs et successeurs, sçavoir faisons que nous, pour ces causes et affin que la dicte ville et ban de Bouxieres se puisse d’icy en avant amender et multiplier..., avons faict, ordonné et estably et par ces presentes faisons, ordonnons et establissons au regard desdits manans et habitans de Bouxieres, pour tousjoursmais, pour eulx, leurs hoirs et successeurs, les status, ordonnances et choses y apres contenues et declairées :

Et premier, quant au regard de leur dicte taille, nous leur avons desmaintenant reduict et abonné en telle maniere que. les dicts habitans taillables payeront d’icy en avant chacun an quatre vingtz livres de tailles, comptez vingt solz fors ou quinze gros monnoye coursable à Nancy pour chacune livre, qui ne monteront ne avalleront, à payer chacun an à deux termes, et payeront de la dicte taille tous les manans et habitans de la dicte ville et ban de Bouxieres et de Blanzey chacun selon sa portion et puissance, reservé le maire, les eschevins et le doyen et les clercz tonsurez qui à ce sont ydosnes et souffisans, comme ont accoustumé les aultres clercz de Nancy et d’Amance et aultres residans desoubz monseigneur, excepté aussy les gentilz hommes qui seront cognus estre de noble lignée et qui se tanroient en estat de nobles, reservé aussy les servans de la maison de Blanzey qui demeurent au clos de la dicte maison, c’est assavoir le bouvier, le charrreton, le bergier, le vigneron et le moictrier s’il y estoit, par ainsy quilz soient gens espaves venus d’ailleurs que des propres villes estans à monseigneur de son duchié de Lorraine.

Item certaine droicture qui s’appelle l’œuvre de Nancy, qui se paye chacun an au meykresme (la mi-carême) à monseigneur, que aucuns des habitans de la dicte Bouxieres doient, demeure en son estat pour la paier par la maniere accoustumée du temps passé.

Item toutes aultres droictures et redevances qui sont dehues à monseigneur et que estoient dehues au dict messire Symon avant ledict vandaige en la dicte ville et ban de Bouxieres, tant en cens et rentes d’argent, de bleif, d’avoine, de graines et oysons, fours, moullins, chaulcheux, comme toutes aultres droictures, demeurant en tel estat comme elles estoient auparavant et se payeront chacun an aux termes et an la maniere qu’il a esté accoustumé on temps passé.

Item, le maire et la justice du dict ban et ville de Bouxieres auront toute congnoissance sur le faict de la justice haulte, moienne et basse et de toutes amendes et espaves et de tous forfais, pour en juger et determiner selon justice et raison, et rendera compte le maire qui est et sera on temps advenir à monseigneur ou son commandement de toutes receptes quelzconques tant du domaine de pied de terre comme de toutes amendes, espaves et survenues d’argent, de graines et toutes aultres choses qui venront et escherront en la dicte ville et ban de Bouxieres à mon dict seigneur, et delivrera les dicts deniers à son recepveur de Nancy present et advenir, pour et on nom de luy, dont ledict recepveur l’en dourra sa quictance et en fera recepte en ses comptes.

Item combien que les dicts habitans et la justice à Bouxieres eussent accoutumé en temps passé de aller querir leur premier appel de plait et de jugement au lieu de Vandieres, icelluy appel est desmaintenant aboli, et voulons que d’icy en avant le dict appel viengne tout premier au change et devant la justice de Nancy et de là an la chambre de monseigneur par la forme et maniere que sont ceulx d’Amance et d’aultres bonnes villes de monseigneur, qui prennent droict audict Nancy. Et feront toutes retraictes d’eritaiges d’ici en avant, de l’espace d’ung an et ung jour, et du temps en arriere comme il a esté accoustumé en la dicte ville de Bouxieres.

Item les dicts habitants de la ville et ban de Bouxieres debveront d’ici en avant aller et poursuyvre la banniere d’Amance quant elle sera mandée pour les affaires de monseigneur et de ses pays et seigneuries par le commandement du maire, quand le prevost d’Amance luy fera sçavoir, et s’il y avoit aucuns qui fussent deffaillans d’y aller et faire leur debvoir à la dicte banniere, c’est assavoir de ceulx qui seront tenuz y aller, le dict maire an leveroit les amendes telles qu’il est accoustumé à tel cas et en renderoit compte avec les aultres droitures comme dict est.

Item nous voulons que d’ici en avant les forestiers d’Amance qui paravant et on temps passe pretendoient avoir certains drois sur aucuns des habitans de la dicte ville de Bouxiares payans de la taille de Pasques, n’ayant aucune cognoissance d’aucune chose pranre, lever ne demander en la dicte ville ne aux habitans d’icelle à cause de leur office de forestier, veu que les dicts habitans sont tous communement à monseigneur sans riens en retenir, et demeurent les revestures et les drois appartenans à la justice ainsy qu’ilz ont accoustumé du temps passé.

Item voulons que les femmes qui ne souloient point acquester audict lieu de Bouxieres, acquestent d’ici an avant comme font les femmes à  Nancy et aultre part soubz monseigneur.

Item avec les choses dessus dictes, les dicts habitans de Bouxieres sont et demeurent en tous leurs bons usaiges et coustumes comme il est accoustumé d’ancienneté an la dicte ville , ban et finaige de Bouxieres, réservé les choses cy-dessus declairées par mots expres..... (Aucun titre antérieur à cette charte ne fait connaître quelles étaient les anciennes coutumes qui régissaient les habitants du village de Bouxières.)

Faictes et données à Nancy le tier jour du mois d’octobre de l’an de graice mil quatre cent quarante huict. »

Le 24 janvier 1471, Hardouin de La Jaille, chambellan de René II, donne son dénombrement à ce prince pour la terre et seigneurie de Bouxières-aux-Chênes, dont il avait racheté la moitié, en 1465, d’Isabelle de Nancy, moyennant 1,500 vieux florins du Rhin. (T. C. Nancy.)

Le 24 décembre de la même année, Hardouin donne son dénombrement à Nicolas, fils du Roi de Sicile, pour les terres et seigneurie de Condé et des Grands Bouxières. (T. C. Fiefs de Nancy et Vosges.)

Par suite d’une transaction faite le 1er décembre 1493, René II engage à Bertrand de La Jaille, héritier de Hardouin de La Jaille, son frère, la moitié par indivis de la seigneurie de Grand Bouxieres et Ecuelles sous Amance, moyennant 1,500 florins d’or.

Le 5 février 1516, le duc Aubine fait don à vie à Hardy de Tillon, son chambellan et maître d’hôtel, de la moitié de la seigneurie de Grand Bouxières, avec permission de racheter l’autre moitié des héritiers de Hardouin de La Jaille, le duc se réservant seulement les ressort, fief, juridiction et souveraineté. En 1541, Jean de Tillon, neveu de Hardy, était possesseur de cette seigneurie, qui lui était obvenue de la succession de son oncle.

Le 4 novembre 1539, Nicolas Henriot et Thiriot Aubertin, d’Ecuelles les Grand-Bouxiêres cèdent et transportant à messire Nicolas de Luxembourg, seigneur de Fléville, ce qu’ils avaient au contenu et pourpris[5] sis au ban de Grand Bouxières, appelé le Bois de Fléville. (Cart. Nancy domaine.)

Le 20 novembre 1663, Charlotte de Selve, veuve de Hardy de Tillon, fait ses reprises pour la terre de Bouxières-aux-Chênes. (T. C. Nancy 4.)

Par lettres patentes du 19 septembre 1663. Charles IV exempte les habitants de Bouxières de la banalité des fours et pressoirs, moyennant une redevance de 2 francs par chaque ménage et de 9 gros par chaque jour de vigne. (L. P[6]. 1665.)

Deux femmes de Bouxières furent exécutées comme sorcières ; ce furent Jacqueline Xalvète. (1588) et Claudon, veuve de Pierre Mathis (1597).

En 1652, les habitants de ce village, conjointement avec ceux d’Ecuelle et Moulins, demandèrent à être quittés de leurs impôts, en raison des pertes qu’ils avaient éprouvées par suite d’un orage et du logement des gens de guerre. On lit, à ce sujet, dans le rapport fait par les commissaires de la Chambre des Comptes « Que le 23 juin 1631, environ les quatre heures de relevée, l’air s’étant troublé et les vents élevés avec éclairs et tonnerre, serait survenue une tempête de grêle si étrange, que les grêlons les plus petits étaient comme noisettes, les autres de la grosseur d’une noix et une partie aussi gros que des pelottes, dont les blés ensemencés sur le ban et finage des réclamants auraient été tellement froudroyés et endommagés, que la perte se serait trouvée être des trois quarts de ce qu’ils en pouvaient espérer si l’accident ne fût arrivé.

Et bien que telles pertes soient dignes de commisération, et qu’outre icelles ils en aient encore souffert d’autres, notamment des logements divers qu’ils ont eus des troupes de Sa Majesté très-chrétienne, qui les ont réduits à une misère et pauvreté si grande, que partie d’entre eux ne peuvent éviter la mendicité.. » (Chambre des Comptes 1652.)

Il y avait, à Bouxières, un hôpital consistant en une maison qui fut ruinée par les guerres, et qui était destinée à recevoir les pauvres. (E. T.[7])

Cure de Bouxières. — On lit dans un mémoire intitulé : « De quelle nature est l’église de Bouxières, » et portant la date de 1776 :« Autrefois l’église de Bouxières était une cure de patronage; elle appartenait à l’abbaye de Saint-Pierre aux Noues (aux Nonains) de Metz. Le 10 mars 1341, cette abbaye donna au chapitre de la collégiale Saint-Georges de Nancy le patronage de cette cure, se réservant les dîmes et autres droits qu’elle pouvait y avoir; le même jour, Thomas de Bourlémont, évêque de Tout, confirma cette donation.

Quatre ans après, le même Thomas, considérant que les prébendes du chapitre de Saint-Georges étaient très—minces, et qu’un plus grand revenu contribuerait à l’augmentation du service divin, unit l’église entière de Bouxières au chapitre pour la sustentation des chanoines, voulut qu’à la mort ou démission du titulaire, le chapitre se mît en possession de tous ces droits et appartenances, sans qu’il’ fût besoin de requérir’ son consentement ou celui de quelque autre personne que ce fût, et l’obligea de la faire desservir par un vicaire perpétuel qui recevrait ses institutions de l’évêque, jouirait du tiers de tous les fruits, et néanmoins paierait moitié des droits épiscopaux contre le chapitre l’autre moitié.

En 1497, le chapitre eut des inquiétudes sur la solidité d’une union faite par un simple évêque et ne voulut plus, d’un autre côté, s’astreindre à faire desservir l’église de Bouxières par un vicaire perpétuel. En conséquence, il sollicita et obtint du pape Alexandre une bulle datée du 16 des calendes d’avril, par laquelle le pape, ayant égard à la prière du duc René II, unit et incorpore à perpétuité au chapitre de Saint-Georges l’église paroissiale de Bouxières, vacante par la démission que le dernier titulaire en avait faite entre ses mains, l’autorise à se mettre en possession de tous les fruits qui an dépendent et qui demeureront affectés à la mense capitulaire et paroissiale, et lui permet de la faire desservir à perpétuité par un prêtre amovible, au gré du chapitre, sans qu’il soit besoin de requérir pour cela l’agrément de l’évêque diocésain ou de quelque autre personne que ce soit, et, par conséquent, d’une vicairie perpétuelle, il en fit une administration amovible ou un bénéfice manuel.

Cette amovibilité ayant fait murmurer les évêques de Toul, avec d’autant plus de prétexte que dans le même temps, le chapitre de Saint-Georges obtint la même faculté pour les cures de Guise (Frolois), Anthelupt, Dombasle et Séchamps, qui lui avaient été unies, que les desservants de ces églises ne prenaient plus d’institutions, et qu’ils ne payaient qu’à regret les autres droits épiscopaux, il y eut, le 15 mars 1531, accord entre Hector d’Ailly, évêque de Tord, et le chapitre de Saint-Georges, par lequel accord l’évêque consent à l’union des cinq cures susdites, et conséquemment à l’amovibilité des desservants, avec promesse de ne jamais les contraindre à prendre ses institutions ; et le chapitre, de son côté, se soumet à payer à perpétuité aux évêques de Toul, le jour du synode de la Pentecôte de chacune année, 12 francs monnaie de Lorraine, et 2 francs au secrétaire de la chambre épiscopale, en indemnité des droits d’institution, de confirmation, et autres droits qui pouvaient leur être dus, à la réserve néanmoins de certains droits précaires comme droits synodaux, de joyeux avènement et autres semblables, auquels les églises paroissiales étaient soumises alors...

Tel a été l’état de l’église de Bouxières depuis le milieu du XIVe siècle jusqu’en 1710 an elle était desservie par un curé en titre; depuis 1345 jusqu’en 1710, elle l’a été par des vicaires amovibles, de l’autorité des deux puissances, le pape Alexandre et le duc René, de l’appui d’un arrêt du parlement de Metz, du consentement de tous les évêques de Toul qui ont tenu le siège pendant tout cet intervalle... 

En 1710, il arriva un nouveau changement dans l’église de Bouxières. M. de Camilly, évêque de Toul, et M. de l’Aigle, son grand vicaire, entreprirent de soumettre les vicaires des cinq églises ci-dessus nommées à recevoir d’eux des institutions, et conséquemment de les rendre perpétuels ... Ils trouvèrent le chapitre parfaitement disposé à entrer dans leurs vues, et ils firent, le 10 janvier 1710, une transaction par laquelle il fut convenu que l’accord d’Hector d’Ailly subsisterait suivant sa forme et teneur tant à l’égard de son consentement à l’union des cures susdites, qu’à l’égard de la soumission du chapitre à payer 14 francs barrois à la chambre épiscopale de Toul ; que néanmoins le chapitre nommerait et présenterait à l’avenir aux églises susdites, à mesure qu’elles viendraient à vaquer, dans la forme usitée pour les vicairies perpétuelles; que ni ces nominations ni ces institutions ne donneraient aucun droit à ceux qui seraient nommés et institués de résigner ou permuter leurs vicairies perpétuelles, attendu qu’anciennement ces vicairies appartenaient au chapitre en corps ; que les évêques eux-mêmes n’en pourraient jamais prendre occasion de les soumettre au concours ; que, dans toutes les lettres de nomination et d’institution, il serait fait mention expresse de ces réserves et restrictions...

Telle est la transaction qui fut homologuée à la Cour Souveraine le 24 janvier 1710, insinuée au greffe des insinuations ecclésiastiques le 5 février suivant, et d’après laquelle on fit, pour l’avenir, un mode de nomination qui a été suivi jusqu’aujourd’hui (1776) pour toutes les cures susdites excepté à la dernière vacance de Bouxières, pour laquelle on a suivi, par oubli, la forme des nominations ordinaires »

En 1553, un nommé Thieriet Treubrese, tabellion et maître échevin en la justice de Nancy, et Ondille, sa femme, fondèrent, dans l’église de Bouxières, une chapelle sous l’invocation de Notre-Dame-de-Pitié.. Il y avait- aussi la chapelle de Saint-Nicolas et celle dite Jean d’Appellay, dans laquelle un nommé Gérard Wauquel fonda une. messe en 1525 (Col. S.-G. et P.); enfin, celle de Saint-Michel, fondée par François Marchal et Anne Baraban, sa femme, à l’autel situé à la droite du maître-autel, laquelle fut érigée en titre de bénéfice par lettres du 3 mai 1698. (E. T.)

L’église actuelle de Bouxières a été reconstruite vers le milieu du siècle dernier ; l’ancienne était « non seulement exposée à plusieurs dangers (sans doute en raison de sa vétusté), mais très-incommode pour le peuple, à cause de son éloignement du village et pour l’administration des sacrements, et trop petite pour contenir tous les paroissiens. » Ces raisons sont consignées dans le procès-verbal d’une visite pastorale faite, le 8 avril 1728, par l’évêque de- Toul, et à la suite de laquelle le prélat enjoignit aux patrons et décimateurs de prendre toutes les mesures nécessaires pour parvenir à la construction d’une nouvelle église dans leur village, sur le terrain le plus propre à cet effet. (Col. S.-G. et P[8].)

Cette, église, malgré la date récente de sa construction, possède un morceau curieux au point de vue de l’art c’est une partie des stalles au bois sculpté qui décoraient le chœur de la collégiale Saint-Georges de Nancy. Le chapitre de cette collégiale possédait à Bouxières plusieurs héritages qui lui étaient obvenus, soit par acquêt, soit par des donations dont la plus ancienne remontait à 1341.

On a découvert, en 1847, sur le territoire de Bouxières, un sceau de l’empereur Henri III, dit le Noir (1039-1056). Ce sceau, en argent massif, d’un travail assez grossier, pèse environ 25 grammes. Henri III, fils de Conrad II était cousin de Brunon, évêque de Toul, qui fut pape sous le nom de Léon IX.

De Bouxières dépendent, outre les censes indiquées dans la Statistique, la Côte-de-Delme, le Grand-Napoléon, la Fine-Aiguille et le Moulin d’en bas.

Bouxières a été érigé en succursale en 1802. avec Blanzey. Ecuelle et Moulin pour annexes.

Il y a un vicariat établi le 22 août 1834.

Patron, sainte Madelaine.

[1] Papiers de l’abbaye

[2] Trésor des chartes de Lorraine.

[3] Collégiale Saint Georges de Nancy

[4] cartulaire de Lorraine

[5] vergers, etc.. aux abords immédiats d’une maison

[6] Recueil de lettres patentes

[7] Etat du temporel des paroisses

[8] Collégiale Saint Georges et primatiale de Nancy

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