LEPAGE 1853

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LES COMMUNES 

DE LA MEURTHE

JOURNAL HISTORIQUE DES VILLES, BOURGS, VILLAGES, HAMEAUX ET CENSES

DE CE DÉPARTEMENT

PAR HENRI LEPAGE

NANCY 1853

AMANCE. L’abbaye de Sainte-Glossinde de Metz possédait, dès le IXe siècle, les dîmes d’Amance, offrandes et tout ce qui appartenait à la chrétienté de Dommartin, dont Amance était annexe. C’est ce qui est attesté par une charte de Louis de Germanie, du 25 novembre 875, par laquelle ce prince confirme les biens de l’abbaye de Sainte-Glossinde. Amance est aussi mentionné dans une autre charte confirmative des mêmes. biens, donnée par Thierry 1er, le 1er février 952 (HM[1])

Par lettres datées de 1085, Sophie fille aînée de Frédéric ou Ferry II, duc de Lorraine et de Bar, comtesse de Bar et d’Amance, donne à l’abbaye de Saint-Mihiel une petite chapelle, sous Amance, que le duc Thierry 1er , son grand-père avait construite dans son propre fonds..., ensemble la chapelle du château et les dîmes des places vides, des défrichements, des fonds seigneuriaux, etc. A cette époque, les paroissiens d’Amance étaient sujets de l’église de Dommartin, ce qui avait lieu d’ancienneté mais ils en furent exemptés vers ce temps, ainsi que le prouve une charte de l’évêque Pibon, de l’année 1086, et réunis à la cure de Laître, de laquelle ils dépendirent jusqu’en 1450.

Par une charte datée de 1102, Ricuin, évêque de Toul, atteste que le comte Frédéric a donné en sa présence, à l’abbaye de Saint Mihiel, pour son salut et pour celui de ses ancêtres, l’église de Sainte-Marie-sous-Amance, avec la chapelle du château, et toutes les dîmes grosses et menues du château et du bourg (cart.[2] de Laître.)

En 1255, le duc Mathieu ayant fait la paix avec Henri II, comte de Bar, par l’entremise de Philippe, comte de Boulogne, et de Thiébaut comte de Champagne, qui avaient été choisis pour arbitres, ceux-ci décidèrent que le duc de Lorraine restituerait au comte de Bar la porte d’Amance et tout ce qui  appartenait à celui-ci dans cette ville, tant en fief qu’en domaine, et que si le duc avait anticipé sur le fonds du comte depuis la trêve de Mirecourt, pour faire les fossés d’Amance, il le restituerait au comte et remplirait ces fossés.

Quelque temps après, de nouveaux démêlés ayant eu  lieu entre le comte de Bar et le duc de Lorraine, ceux-ci choisirent arbitre de leurs différends, Hugues, duc de Bourgogne, qui prononça de la manière suivante : Mathieu rendra au comte de Bar tout ce qui lui appartient à Amance et en la châtellenie. Si les fossés que le duc Mathieu a faits à Amance ont été faits avant que le comte de Bar se soit retiré de l’hommage du duc dans la ville de Troyes, ils subsisteront, sinon ils seront démolis et comblés. (H.L[3].).

Le samedi avant la Sainte-Lucie (décembre) 1300, Jeoffroy de Bioncourt, écuyer, déclare tenir en fief du duc Ferry tout ce que les hoirs feu Thomas de Bouxières tiennent à Bouxières et Amance, notamment le ban dit de Weubelprez.

(T. C[4]. Fiefs et dénombrements.)

Le duc Raoul, voulant récompenser Henri Serrières, écuyer, des services qu’il en avait reçu, lui donne la vigile Saint-Simon Saint-Jude 1133, 20 livres de terre à tournois  sur les tailles d’Amance, pour lesquelles ce seigneur devient son homme-lige et reconnaît devoir chaque année un mois de garde à Amance.

En 1345, Gaucher de Monteil et Jean de Jeandelincourt, commissaires pour Ademare, évêque de Metz, Bourkard de Fénétrange et Nicolas Dupont, sire en lois, au nom du duc Raoul, réglèrent les différends qui existaient entre ces deux seigneurs au sujet de leurs terres, hommes et sujets d’Amance, et pour les gardes des bourgeois et habitants de Vic.

Le 2 juillet 1375, Jean, duc de Lorraine, donne, en récompense de services, à Albert, bâtard de Lorraine, et à ses  hoirs, l’affouage ez bois d’Amance, pour son hôtel d’Essey près Nancy.

Le 1er août 1401, Jean de Neufchâtel, seigneur de Montaigu, donne des lettres contenant «  que comme Marguerite, comtesse de Vaudémont, veuve de Jean de Bourgogne, seigneur de Montagu, femme à  Ferry de Lorraine, comte de Vaudémont, a été douée de  500 livres de terre sur le château et châtellenie d’Amance, il a été convenu que lesdits château et châtellenie seraient remis audit Jean de  Neufchâtel moyennant 3 000 francs » (T.C[5]. Amance)

Au mois d’octobre 1439, Amance fut le théâtre d’un événement qui causa une profonde sensation :

Conrade Bayer de Boppart, l’un des régents de Lorraine pendant la détention de René d’Anjou, fut arrêté dans cette ville, sous l’accusation d’avoir, le temps de son administration, maltraité les Lorrains. Il fut conduit, de là, au château de Condé-sur-Moselle, aujourd’hui Custines, où on le retint prisonnier dix semaines. Cet épisode est raconté au long dans la Chronique du doyen de Saint-Thiébaut de Metz. L’évêque ne recouvra sa liberté qu’après avoir signé un traité contre lequel il s’empressa de protester, et il écrivit, à ce sujet, à la date du 5 janvier, aux gens du conseil de Lorraine, une lettre se trouve dans nos Archives. (T.C. Rosières 2.)

Huyn Reynette, président des Comptes, ayant pour été condamné, pour ses démérites, à perdre la tête, ses biens furent confisqués; néanmoins, le duc René, à la prière de Jacques Reynette, fils du président, lui céda la moitié d’une maison à Amance, la moitié du gagnage du Val sous Amance, etc. (T. C. Nancy 2.)

Le 23 juillet 1481, Barbe de Fénétrange, comtesse de Moers, ascense à Jean Gerlet, échevin d’Amance, une maison avec ses usuaires, sise au Bourget d’Amance, moyennant 8 gros de cens. (T. C. Amance.)

Il y avait à Amance, dès le commencement du XVIe siècle, une compagnie d’arbalétriers : les comptes du receveur général de Lorraine, pour l’année 1514, font mention d’une somme payée « pour le louage d’un char pour conduire les bagues des arbalétriers d’Amance au service de Monseigneur (le duc de Lorraine).» Les mêmes comptes, mais d’une époque antérieure, nous apprennent que la tuilerie d’Amance fournissait des tuiles pour les toitures du Palais ducal de Nancy.

Le 1er juillet 1527, Didier Hilaire, demeurant à Laître-sous-Amance, fit hommage au duc Antoine pour les terres et héritages de fief dépendant de la seigneurie de la Grange sous Amance. (Cart. Nancy domaine.)

Par un acte en date du 25 juin 1549, les habitants d’Amance, Laître, La Neuvelotte et Dommartin, renoncent aux droits qu’ils prétendaient avoir de prendre bois et pesseaux ez bois de Houditemps, appartenant au sieur de Neuflote. (T.C. Amance.)

Par lettres patentes du 17 juillet 1555, Charles III confirma à messire Dominique Champenois, seigneur de Neuflotte (La Neuvelotte), certaines lettres de don octroyées par feu le duc Matthieu à Jacques de Bratte, touchant la seigneurie de la Grange sous Amance. (L.P.[6] 1553.).

Par autres lettres du 12 septembre 1590, le duc Charles constitue à Epve de Ludres, femme de Claude Reynach, seigneur de Saint-Balmont, 50 resaux de blé et autant d’avoine sur le comté d’AMANCE. (T. C. Amance.) 

Le 24 avril 1607, Charles III acquit du comte Othon Sauvage du Rhin, seigneur de Fénétrange, moyennant la somme de 19 000 francs, ce que ce dernier avait aux château, enclos et appartenances de la ville d’AMANCE.

En 1608, Georges Maimbourg, conseiller d’Etat et maître d’hôtel du duc Charles III, remontra à ce prince qu’il possédait, ensuite d’acquisition faite sur le feu sieur Otho Rhingraff « une maison champestre soubs Amance et à costier de Laistre, communément dicte la Neufve Maison ». laquelle il tenait en franc alleu, et s’offrit à reprendre en fief du duc, à condition que celui-ci lui permettrait d’y ériger colombier et tenir troupeau à-part; ce qui lui fut accordé par lettres patentes du 1er février 1608. (LP. 1608.)

Au mois de novembre de l’année suivante, le duc Henri donna des «  lettres de ban et maistrise pour les maistres et compagnons tisserans de la chastellainie et  recepte d’Amance et villages en deppendants. » (L. P. 1609.)

Cette maîtrise était placée sous l’invocation de sainte Lucie, en l’honneur de laquelle il se célébrait, tous les ans, le jour de sa fête et à la Pentecôte, dans l’église de Lucy, une messe solennelle, à laquelle tous les  maîtres et compagnons étaient tenus d’assister, sous peine d’amende. Chacun d’eux devait contribuer à l’entretien de la chapelle de leur patronne. Le lendemain de la Sainte-Lucie, ils procédaient, au village de Lucy, à 1’élection de leurs officiers, qui avaient le droit de visiter les ouvrages de leur métier dans toutes les boutiques où il s’exerçait. Personne n’était reçu dans la maîtrise sans avoir fait- chef d’œuvre; ceux qui se servaient de faux poids étaient sévèrement punis, etc. 

Le 12 février 1616, Henri II donna au sieur Didier Dattel, conseiller d’Etat, pour lui et ses hoirs mâles, le château d’Amance et la colline sur laquelle  il était bâti, « à titre de capitaine héréditaire desdits château et colline, avec l’usage et habitation, et tous ses droits et franchises. » On voit, par les lettres patentes données à cette occasion, que, depuis l’année 1607, époque où, comme je l’ai dit plus haut, Charles III en avait fait l’acquisition, le château d’Amance « seroit demeuré inhabité et tellement détérioré qu’il seroit du tout impossible de pouvoir y habiter, n’estoit qu’on y emploie somme fort notable de deniers pour le réparer. » Les tours et murailles étaient « fort vielles et caduques pour avoir jadis fort longtemps esté négligées. » Aussi le duc accorda-t-il au sieur Dattel le droit de prendre, dans les forêts de la grurie[i] d’Amance, le bois nécessaire à l’entretien du château, sans qu’i1 pût être contraint à réparer les tours et murailles formant l’enceinte, au cas où elles viendroient à tomber en ruines, soit en totalité soit en partie. (L. P. 1616.)

Le 26 novembre 1664, Anne-Philippe Cueullet fit ses reprises du duc de Lorraine pour une maison de fief appelée la Neuve Maison sous Amance. (L. P. 1662-64.)

Plusieurs difficultés eurent lieu, vers la fin du XVIIe siècle, entre le curé d’Amance, d’une part, les habitants de Laître et les-religieux du prieuré de ce lieu, d’autre part, au sujet de la célébration des offices dans l’église de Laître; ces difficultés furent soumises au bailliage de Nancy et à l’official Toul, qui rendirent, le 7 août et le 7 décembre 1684, des sentences par lesquelles il fut stipulé : « que la totalité du luminaire porté en l’église du prieuré de Laître pour  les enterrements qui s’y feront, ou dans le cimetière, appartiendra au curé d’Amance, mais que les droits de sépulture et d’enterrement, les draps et les serviettes qui seront sur les cercueils des corps morts, appartiendront aux habitants de Laître et aux religieux du prieuré; que le curé d’Amance, de Laître et de Dommartin, sera obligé de faire les fonctions curiales à Laître et d’y célébrer la sainte messe, notamment le jour de l’Assomption, comme ont toujours fait ses prédécesseurs, d’inhumer les morts et de se conformer pour ses rétributions, aux prescriptions de son seigneur évêque». (Cart de Laître.)

Par lettres  patentes du 2 septembre 1721, Léopold permit au sieur Charles-Arnould Hanus avocat à la Cour Souveraine, propriétaire d’une fort belle maison située à Amance, et de quantité de terres en dépendant, de faire construire audit lieu d’Amance, sur son terrain, un colombier de 500 bourses, et de tenir troupeau à part  de bêtes blanches.

En 1730, Dominique Billon, maire d’Amance et Jacques Berroyer, maire de Laître, tous deux au  nom de leur communauté, donnèrent leur reversales[ii] au duc de Lorraine, à cause de permission accordée aux habitants de ces villages, par lettres patentes du dernier avril de cette année, de couper des pesseaux[iii] pour leur vigne dans les forêts de la grurie d’Amance et de faire, vainpâturer leurs bestiaux  pendant neuf semaines dans les bois de haute futaie de cette même grurie, en payant annuellement 25 francs barrois (T. C. Amance)

Par arrêt du Conseil d’Etat, du 1er  novembre 1774, entériné à la Chambre des Comptes le 17 juin 1776, « le terrain formant le petit monticule situé vers le milieu du village d’Amance » où était construit le château, fut ascensé à  M. André Chappé, avocat au Parlement de Nancy, à charge, par lui, de servir annuellement au domaine du Roi un cens de sept livres du plus beau blé froment, par chaque jour dudit terrain.

A  cet acte, sont joints un plan, dressé d’après un plus ancien, et une description des lieux. On voit que le monticule dominant le village, contient 5 jours (ou arpents) 5 hommées 2 toises 44 pieds carrés, mesure de Lorraine, et forme une espèce d’ovale dont le sommet était occupé par le château. Le mur de clôture du monticule existe encore dans ses fondements; quelques portions de ce dernier sont occupées par des jardins et des vergers. Quant au château, il formait un octogone irrégulier. Des tours rondes, au nombre de huit, défendaient les angles; on voit encore les fondements de l’une d’elles, un puits comblé et, au nord, les traces des fossés. Une baraque est construite dans l’enceinte de l’ancien château, et l’emplacement n’offre plus qu’un amas de pierrailles et un terrain fouillé de toutes parts, ne présentant que des creux, des décombres mis en tas une superficie des plus irrégulières et très difficile à aplanir pour la mettre en culture. M. Chappé fut obligé de faire construire des murs de clôture dans son pourtour pour soutenir les terres, et les empêcher de descendre dans les chemins et rues qui l’entourent.

Le 8 avril 1778, fut passé, devant la Chambre des Comptes, en exécution d’un arrêt du Conseil d’Etat, du 25 février précédent, entre le Roi et marquis et comte d’Ourches, un contrat d’échange par lequel le Roi céda les justice et domaine d’Amance, Laître, Bouxières, Ecuelle, contre 630 arpents de bois sur le ban de Réméréville, destinés aux salines de Château-Salins. (T. C. Château-Salins 2.)

Les comptes du domaine d’Amance contiennent, sur cette localité, quelques particularités curieuses : on y voit, notamment, à la date de  1569, la mention d’une dépense de 7 francs et demi alloués au prévôt « pour une exécution faite d’un porc qui lui avait été mis en mains par les officiers du sieur prieur de Salonne, icelui exécuté par le maître des hautes oeuvres dudit Amance». On ne dit pas de quel crime cet animal s’était rendu coupable. On trouve, du reste, dans l’histoire. de la justice criminelle en Lorraine, plusieurs faits analogues; l’abbé Lionnois raconte, dans son Histoire de Nancy, l’exécution faite, à Moyenmoutier, d’un porc qui avait dévoré un enfant.

Il est fait mention, dans les comptes des années suivantes, des deux portes d’Amance, l’une dite d’en Haut ou de Dessus, l’autre d’en Bas, qui était surmontée d’une tour carrée; de la grosse tour qui servait de prison; de la tour du Milieu  proche la porte Neuve; d’une fort belle tour dite de. la Porterie, située près du château, etc. On y voit  qu’en 1580, les grosses murailles de la ville étaient ruinées. en grande partie, et que la halle était « fort vieille et caduque ».

Plusieurs individus d’Amance furent exécutés comme sorciers, à la fin du  XVIe et au commencement du XVIIe siècle; voici leurs noms :

Jean Denys (1587); Jean Bulnet et sa femme (1591); Jacotte, femme de Nicolas Tixerant (1612); Manette, veuve de Claude Malfourby (1616).

On lit encore, dans le Pied-Terrier général des domaines de Lorraine et Barrois (1703) : « Les rentes et rouages[iv] d’Amance consistent en ce que chacune personne montrant et ayant seulement en vente toutes sortes de pièces de marchandises, soit qu’on vende ou non, aux lieux et bans d’Amance et Laître, doit par chacun jour deux  deniers des mesures. Les boulangers et autres vendant ou revendant payent cinq sols lorrains. Le rouage est que toute personne ayant acheté blé, vin et autres marchandises audit ban d’Amance, et les menant hors du lieu, doit par chacun char huit deniers, pour la charrette quatre. Toute personne vendant vin et tenant cabaret audit Amance ou Laître et faisant écot, doit dix francs par année. Le droit de revesture [v] est de neufs pots de vin et-neuf francs d’argent pour ceux qui héritent ou acquettent des héritages qui doivent cens. »

L’Etat du temporel des paroisses (1712) contient aussi quelques particularités intéressantes sur la cure et les chapelles d’Amance :

« Le patronage de la cure appartient à l’abbesse de Saint-Glossinde de Metz, qui a aussi les deux tiers des grosses et menues  dîmes. Il y un bois au ban d’Amance, dit la Fourasse, qui est chargé d’une redevance annuelle de 25 francs destinés à la fourniture du cierge pascal et du luminaire  de  Pâques. On doit quinze -cent de noix pour le pain bénit à Pâques. Il y a deux jardins chargés de 7 francs et demi pour faire la cène et fournir le vin à laver les autels au Jeudi-Saint. Il est dû trois pintes de vin pour les communiants à Pâques, assignés sur quatre hommées de vignes derrière la Neuve-Maison.

« Chapelle de Saint-Urbain. Cette chapelle est à l’église d’Amance; le patronage appartenait au curé de ce lieu. Cette chapelle a été supprimée et unie à la cure de La Neuvelotte.

« Chapelle dite de la Passion. Cette chapelle est dans l’église paroissiale, et a été fondée, sous l’invocation de Notre-Dame et de saint Gérard, le 29 mars 1529, par le nommé Claude Gerlet, chantre et chanoine de la cathédrale de Toul et curé d’AMANCE. Le fondateur s’est réservé le patronage sa vie durant, et, après sa mort, il attribue le droit de collation au curé d’Amance et aux trois chateliers de la paroisse, savoir : Amance, Laître et Dommartin, qui seront obligés, vacance arrivant, d’y nommer  un prêtre ou clerc natif de la paroisse d’Amance, s’il y en a de capable, et non autre.

La chapelle matutinale. Jean Gerlet et ses successeurs, Claude Gerlet et Didier Bertrand, ont fondé, le 25 février 1523, une messe quotidienne et matutinale qui est érigée en titre de bénéfice, pour deux chapelains, sous l’invocation de Saint Jean-Baptiste et de Sainte Catherine. Les fondateurs ont statué que lesdits chapelains seront pris des enfants natifs de la paroisse d’AMANCE. Le patronage doit appartenir aux descendants des fondateurs, et s’ils viennent à défaillir, aux chateliers (marguilliers) de la cure d’Amance; et si ceux-ci ne s’accordaient point, ils doivent choisir six paroissiens des plus notables pour finir le différend. Le revenu de cette chapelle valait 1 000 livres. M. de La Vallée, évêque de Tout, l’avait donnée, en 1595, à un seul chapelain, en réduisant le nombre des messes. (P[7].)

La chapelle Sainte Catherine. Cette chapelle est dans l’église; on n’a pu dire qui en a été fondateur, sinon qu’on a ouï dire que ç’avait été Catherine Gerlet. Le patronage appartient au curé d’AMANCE.

« La chapelle de Saint-Nicolas et de Saint-Antoine. Il y a à Amance une petite église qui servait autrefois à un hôpital qui était audit lieu. Il y avait, auprès de cette chapelle, une maison qui servait à recevoir et loger les pauvres. Lequel hôpital est à présent supprimé et la maison est en mazure. Quant à la chapelle, elle a été fondée par MM. Mainbourg en 1450 » En  1774 elle était interdite à cause de vétusté.

Le Pouillé de 1768 cite, en outre, une chapelle de Sainte-Barbe et de Saint-Adrien, dont les marguilliers étaient collateurs.

Les armes d’Amance étaient: Lorraine simple, c’est-à-dire d’or à la bande de gueules chargée de trois alérions d’argent.

En 1712, il y avait, dans cette ville, 80 bourgeois, y compris plusieurs veuves.

Un nommé JEAN GERLET, d’Amance, fut trésorier général des finances sous le duc René Plusieurs des descendants de Jean Gerlet occupèrent des emplois importants à la cour de Lorraine.

Amance a été érigé en succursale en 1802.

Patron, saint Jean-Baptiste.

Le Jard.

Écart d'Amance. C'était autrefois une maison franche, qui semble remonter à une époque assez ancienne; on lit en effet, dans les lettres patentes de Charles III, du 26 mars 1598, portant confirmation de la franchise de ce gagnage en faveur de Gabriel de Reynette, grand prévôt de la collégiale de Saint-Dié, que " dès le 23 mars 1436, René, roi de Jérusalem, duc de Lorraine et de Bar, reconnaissant les services en guerre et pertes de chevaux que Didier de Thiaucourt, lors vivant et demeurant en sa ville d'Amance, lui avait faits à sa suite, et d'ailleurs pour s'acquitter envers lui de plusieurs dettes, desquelles, du fait de ses prédécesseurs ducs de Bar, il lui était redevable, lui aurait, les maison, gagnage et ménandie, communément dites Le Jay, au-dessous des vignes deladite Amance, affranchies pour toujours de tous traits, tailles, débits, rançons, aides, servitudes " etc. Cette propriété était passée, par voie de succession, entre les mains de Jacques de Reynette, capitaine de Spitzemberg, père de Gabriel de Reynette. (Recueil de lettres patentes 1598).

"Le gros gagnage de Laître-sous-Amance, dit du Jarre, " appartenait, en 1730, à  M. Duhomme, qui le tenait de M. Huraut de Moranville.

JUMÉCOURT.. Le 5 août 1771, M. Joseph Placide Hanus-Maisonneuve, conseiller-maître en la Chambre des Comptes de Lorraine, fait ses foi et hommage: 1° à cause de Marie-Anne-Sophie Dinand, son épouse, pour les cinq huitièmes qui lui appartiennent en la terre et seigneurie de Dommartin; tant en son nom qu’en celui de Charles-Arnould-Ignace et François-Charles-Joseph, ses enfants, le premier officier au corps royal d’artillerie, régiment d’Auxonne, et le second officier au régiment Royal-Roussillon pour le service du Roi, pour la totalité des biens qu’ils possèdent dans la ville d’Amance et sur le ban dudit lieu, connus sous le noms de fief de Jumécourt. (Fois et hommages.)

Dans une lettre adressée, le 11 septembre 1788, au curé d’Amance, M. Hanus de Dommartin réclame de lui l’exécution de l’obligation où il était de le saluer, lui et les membres de sa famille, en qualité de seigneur du fief de Jumécourt, en passant devant son banc pour donner de l’eau bénite.

(Cure d’Amance)

 

Notes de l'auteur

[1] Histoire de Metz, par des religieux bénédictins.

[2] Cartulaire de Lorraine. Le mot qui suit indique le volume.

[3] Histoire de Lorraine, par Dom Calmet.

[4] Trésor des Chartes de Lorraine

[5] Trésor des Chartes de Lorraine

[6] Recueil de lettres patentes.

[7] Pouillé de 1768.

Notes personnelles

[i] Juridiction forestière

[iii]batons de bois

[iv] droit sur les transports de vins (dès que les roues du chariot tournaient)

[v] ou revestage ou revestement, droit dû au seigneur par les nouveaux propriétaires en certains villages.

 

Laitre-sous-Amance

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