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LANEUVELOTTE.

L’Inventaire des titres du prieuré de Laître-sous-Amance, mentionne une donation faite à ce prieuré, le 21 avril 1449, de 42 deniers de cens annuel et perpétuel à prendre sur une maison située à la Neufvillette.

Un individu de ce village, dont le nom mérite de passer à la postérité, obtint du duc René II les lettres patentes suivantes d’affranchissement

« Le xxije jour de janvier mil iiije lxxvj (1476), Monseigneur le Duc, pour les grans services que lui a faiz Jehan Huyn, demeurant à la Neufve villette dessoubz Amance, et mesmement que darnieremaent, le soir du nouvel an, il a entré en la ville de Nancy assegée des Bourgoignons et porté les lettres du secours de mondit seigneur, en mettant sa personne en tresgrant dangier, a icellui affranchi et exempté, sa vie durant, quelque part qu’il soit demeurant on duché de Lorraine, de toutes tailles, rentes, droictures[1], aydes, subsides. »  (L. P. 1473-78.)

Le 2 juin 1524, le duc Antoine donne le gagnage[2] de La Neuflotte à Jean Champenois, et, le 15 avril 1537, il fait. don de ce village à messire Dominique Champenois, procureur général de Lorraine. (L. P. 1523-26 et 1535-41.)

Le 21 décembre 1527, Didier Hillaire donne son dénombrement pour la seigneurie de La Grange, située à Laneuvelotte, qu’il possède en fief par suite du décès de ses père et mère. (T. C Amance.)

Le 5 avril 1615, Nicolas de Neuflotte fait ses reprises pour la terre et seigneurie dudit lieu. (T. C. Nancy 4.)

Le 24 février 1618, le duc Henri donne à Pierre Vannesson, arpenteur en la gruerie[3] de Nancy, 36 arpents de bois près du village de Laneuvelotte, moyennant 2 gros de cens annuel par arpent. (T. C. Amance.)

Le 5 juillet 1664, Charles Le Grand, seigneur de Saint-Ouen, fait ses reprises pour les haute, moyenne et basse justices[4] de Neuflotte et la seigneurie de La Grange, sise au même lieu. (T. C. Amance.)

En 1712, la seigneurie de Laneuvelotte appartenait à M. Labbé de Beaufremont, conseiller d’Etat du duc Léopold et président de la Chambre des Comptes de Lorraine. (E. T.) Cette terre fut réunie au comté d’Ourches, érigé par lettres patentes du 4 mars 1765, et qui se composait de Cercueil, Agincourt et Laneuvelotte.

Les habitants de ce dernier village disent, dans la Déclaration fournie par eux en 1738, qu’ils jouissent, conjointement avec ceux de Laître, de la pâture dans un paquis[5] situé derrière la Haie-Bernard, moyennant un cens de 5 sous et de 14 gros pour ceux de Laître ; qu’ils possèdent, au ban d’Amance,  lieudit à la Voivre, un bois de 364 arpents, qui appartient aussi aux communautés d’Amance, Laître et Dommartin.

On lit, enfin, dans l’Etat du temporel des paroisses (1712) : « Il n’y a qu’environ un siècle que Laneuvelotte a été érigée en cure, c’était auparavant une succursale d’Amance ; mais comme la desserte en était difficile pour le curé et les paroissiens , attendu que le chemin d’entre Amance et Laneuvelotte est impraticable en hiver et qu’il arrivait souvent des accidents, le seigneur et les habitants ont demandé que leur village soit érigé en cure. Cette érection fut faite (1606) par M. de Scythie, suffragant[6] du cardinal de Lorraine évêque de Toul. L’église paroissiale fut érigée l’an 1625, ainsi qu’il’ est gravé sur une pierre de la tour. (C’est seulement la tour qui date de cette époque ; le reste de l’édifice remonte à l’aunée 1588 ; l’église fut consacrée en 1624 par l’évêque de Toul.)

« Le curé et les habitants ont déclaré que c’était le seigneur qui avait fait construire l’église et y avait fourni les ornements à ses frais... ; la collation[7] de la cure lui a été attribuée. Il a le tiers des grosses et menues dîmes ; les deux autres tiers appartiennent à l’abbesse de Sainte-Glossinde de Metz.

La communauté est composée d’environ 30 habitants, compris les veuves et les exempts... (En 1768, il y avait 51 feux et 107 communiants.)

« Lors de l’érection de la cure, le revenu qu’on y assignait n’étant pas suffisant, on trouva à propos de supprimer la chapelle Saint-Urbain, érigée en l’église d’Amance, et de l’annexer à ladite cure ; c’est ce qui fut fait par le cardinal Nicolas-Francois de. Lorraine, par lettres du 13 avril 1629.. »

Le Poullié de 1768 ajoute « Il y a une chapelle dans le château, sous le titre du Rosaire; elle fut fondée par le sieur Nicolas de Nogent (ou de Neuflotte, dont il a été précédemment parlé) son revenu est de 25 francs »

Laneuvelotte a été érigée en succursale en 1802.

Patron, l’Assomption de la sainte Vierge.

GRANGE (la), ancienne seigneurie au village de Laneuvelotte. Le 25 juin 1664, Charles le Grand, seigneur de Saint-Ouen, fait ses reprises pour les haute, moyenne et basse justices de Neuflot te, et pour la seigneurie de la Grange, sise au même lieu. (T. C. Amance.)

VARINCOURT, ferme considérable sur le Territoire de Laneuvelotte. Les 2 mai et 12 août; 1664, Jean Duménil, premier chirurgien du duc Charles IV, et Anne Ancel, comtesse de Brionne, font leurs reprises du fief de Voirincourt. (T. C. Amance.) Le 30 mars de cette année, Jean Duménil avait obtenu 200 arpents de bois, à prendre dans le bois du Tremblois, pour agrandir son fief de Varincourt, et l’affranchissement de 29 francs de cens annuel qu’il devait pour la moitié de ce fief. Pareil affranchissement avait été accordé, le 4 avril, à la comtesse de Brionne.

Le 14 janvier 1778, Alexandre Duménil, général-major des troupes de l’impératrice-reine de Hongrie, fait ses foi et hommage pour le fief de Voirincourt.

 

[1] Terme de féodalité. Seigneur qui avait des vassaux relevant de lui et payant pour leurs fiefs les droits dits droiture ou droitures.

[2] Pâtis, pâturage où vont paître les troupeaux. Les troupeaux que la faim a chassés des bocages à pas lents et craintifs entrent dans les gagnages,    Champs ensemencés.    Terme de chasse. On dit que les bêtes vont au gagnage, quand elles vont chercher leur nourriture à certaines heures, dans les terres semées de grains ou chargées d'herbe.

[3] Juridiction forestière

[4] Les justices seigneuriales étaient de trois sortes : la haute, la moyenne et la basse. La haute justice est celle d'un seigneur qui a pouvoir de faire condamner à une peine capitale, et de juger de toutes causes civiles et criminelles, excepté des cas royaux. La moyenne justice a droit de juger des actions de tutelle et injures dont l'amende ne peut excéder 60 sous. La basse justice connaît des droits dus au seigneur, du dégât des bêtes et injures dont l'amende ne peut excéder 7 sous 6 deniers, et on l'appelle autrement justice foncière.

[5] Terrain de pâture collective

[6] Il se dit des évêques à l'égard du métropolitain dont ils dépendent, c'est-à-dire à l'officialité duquel on peut appeler de la sentence rendue par leur officialité.

[7] terme de jurisprudence. Droit de nommer à un bénéfice ecclésiastique

 

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