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LAY-SAINT-CHRISTOPHE, un des villages les plus considérables du canton de Nancy, situé au pied d’une côte fort élevée et près d’une vaste forêt, sur un petit ruisseau, à 8 kil. de Nancy, chef-lieu du canton (est), de l’arrond. et du départem. Popul.: 1039 indiv., 102 élect. comm., 12 cons. municip., 4 élect. pour la députation, 267 feux et 215 habitations. Territ: 1462 hect., dont 556 en forêts, 398 en terres labour., 97 en prés et 123 en vignes, dont les produits sont médiocres. Mes. de Nancy; les lettres viennent par la même ville. Il y a, sur le ban de ce village, trois moulins à grains, d’un bon rapport, une tuilerie et un four à chaux dont les produits sont recherchés, et une carrière estimée de pierres de taille. Lay-Saint-Christophe est un des villages les plus anciens, non seulement de la Lorraine, mais de la France entière : on le distingue en haute et basse Lay, qui ne forment qu’une seule commune. Ce village existait dès les premiers temps de la monarchie, puisqu’il a vu naître St.-Arnould, évêque de Metz, et tige de la seconde race de nos Rois ce saint, avant de renoncer aux grandeurs mondaines, eut pour fils St.-Clodulphe ou St.-Cloud, également évêque de Metz, et Anségise, qui fut père de Pépin-d’Herstall, aïeul de Pépin-le-Bref et de Charlemagne. St.-Arnould mourut au St.-Mont, dans les Vosges, en 640, et on montrait encore dans le prieuré, qui existait à Lay, la chambre où cet homme illustre reçut le jour. Le village de Lay resta dans le domaine des descendants de St.-Arnould, jusqu’en 950, époque où la comtesse Eve, veuve de Hugues II, donna à l’abbaye de St.-Arnould, de Metz, la seigneurie de Lay avec ses dépendances, Dans l’acte de donation elle rappelle que Hugues descendait de ce grand saint, et elle veut, qu’en mémoire de sa tendre charité, on ne refuse jamais l’hospitalité aux pauvres et aux étrangers qui viendraient à Lay-Saint-Christophe. Les abbés de St.-Arnould, de Metz, firent construire un prieuré célèbre à Lay, il était desservi par des bénédictins de la congrégation de St.-Vanne, et il avait un revenu qui dépassait 2000 livres. Le prieur était seigneur de Lay et d’Eulmont, et le village était compris dans le bailliage de Nancy, généralité de cette ville, cour souveraine et coutumes de Lorraine. L’église du prieuré, qui est aujourd’hui l’église paroissiale est grande, belle et remarquable par son ancienneté et par le style de son architecture; elle fut bâtie dans le 11e siècle, fut consacrée par Pibon, évêque de Toul : on y conservait les reliques de St-Cloud, évêque de Metz. Outre St.-Arnould, Lay-Saint-Christophe a vu naître Odalric, qui fut archevêque de Rheims: il était fils de la comtesse Eve son frère Arnould, renommé par sa bienfaisance et sa charité, fut tué près de Champigneules (voyez ce nom). Quoique Lay ait donné le jour à un saint, il a bien dégénéré depuis cette époque, et a pris place parmi les localités les moins avancées sous le rapport de la religion et de la morale. Sa position est riante, son industrie active il forme une succursale dont le patron est St.-Christophe et qui relève de la paroisse St.-Epvre de Nancy.
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