Monographie II

Site portail François MUNIER

Accueil Remonter

Monuments gallo-romains.

6° à 11 °

Monuments du Moyen-âge, de la Renaissance et des Temps modernes.

12° L’église est-elle ancienne ? Connaît-on un titre authentique de sa fondation ? Où se trouve-t-il mentionné ? Si elle est de construction récente, de quelle date était l’ancienne ? A quel saint est-elle dédiée ? Indiquer autant que possible les dimensions.

Thierri Ier, comte de Bar, qui était maître du château d’Amance, commença quelques années avant sa mort, arrivée en 1024, la construction de l’église de Laître ; sa petite-fille, la comtesse Sophie, qui avait dans son douaire Amance et Mousson, fit terminer en 1075 l’église et le prieuré de Ste-Marie-s-Amance. Les titres de cette fondation sont aux archives départementales (cartulaire du prieuré de Laître-sous-Amance).  L’église, dédiée en 1085 à Ste Marie, a pour patron S Laurent. La longueur de l’édifice dans œuvre est de 30m60 et la largeur de 8m60. La grande nef a une hauteur de 6m36 sous clef.

13°

14° La voûte est-elle posée sur des piliers ou des colonnes ?

La voûte ogivale est portée par des piliers carrés en moellons.

15° Est-elle en plein cintre ou en ogive ? en pierre, bois ou brique ? Les fermes sont-elles apparentes à l’intérieur ?

Elle est en brique et forme six travées, savoir : une travée romane joignant immédiatement le portail et appartenant à la construction primitive, trois travées en ogives pour la nef, une autre tenant lieu de transept et une pour l’abside.

L’église de Laître, construite à deux époques éloignées l’une de l’autre, présente deux spécimens dont le plus ancien renferme le second.

16° Quelle est la forme des fenêtres ? S’il y a des vitraux, sont-ils anciens ou modernes ?

Les petites fenêtres romanes qui éclairent l’édifice primitif sont au dessus de la voûte ; elles sont fortement ébrasées au dehors et sans ornements.

Les fenêtres actuelles de la nef, toutes placées du côté opposé au cloître, sont en plein cintre et de construction moderne, ainsi que les vitraux. L’abside rectangulaire est éclairée par deux baies ogivales percées dans les parois latérales et trois fenêtres romanes accolées et pratiquées dans la muraille du fond.

17° Les portes de l’église sont-elles carrées ? en plein cintre ? en ogive ? en arc surbaissé ? Sont-elles accompagnées de colonnes ou de pilastres ? N’ont-elles qu’une ouverture, ou un pilier sépare-t-il les deux vantaux ?

Y a-t-il des porches ? en bois ou en pierre ?

La façade occidentale de l'église de Laître est couverte presqu'entièrement par cinq grandes arcatures dont quatre sont aveugles et ne servent qu’à dissimuler lA nudité de la muraille ; celle du milieu sert de porte, elle est en plein cintre. Les deux arcatures voisines de cette porte sont ogivales et les deux plus éloignées sont en plein cintre. Ces arcatures sont plus hautes que celle du milieu et ne présentent aucun ornement. Au dessus se trouve une corniche garnie de billettes.

L'arcature centrale, qui sert de porte, est décorée de quatre petites colonnes, logées dans les angles de deux rentrants égaux. Ces colonnes ont 0m18c de diamètre et 2m 60c de hauteur, elles supportent une archivolte.

De chaque côté du portail se trouve un groupe de deux colonnes engagées dans la façade et à peu près de même module que les précédentes. Chaque couple de ces colonnes repose sur un lion accroupi occupant un socle carré de 0m40 de hauteur.

Les chapiteaux des quatre colonnes dégagées et des deux autres les plus voisines sont très variés. Le tailloir et la corbeille sont couverts de fleurs, de fruits, d'oiseaux, de palmettes et de galons perlés. Les chapiteaux des deux colonnes les plus éloignées de la porte n’ont pas de tailloirs et se composent d'une corbeille offrant quelques ornements végétaux et un oiseau bizarrement contourné couvrant de ses ailes la corbeille presque tout entière.

Les chapiteaux des deux autres colonnes engagées présentent une singularité remarquable : sur les tailloirs qui terminent ces chapiteaux, on voit à droite, en entrant, une paire de bœufs sous le joug et accroupis ; à gauche deux hommes prosternés.

L’archivolte est formée de deux nervures cylindriques assez fortes, dont l’une est ornée d'une guirlande très gracieuse, formée de fleurs et de fruits fantastiques.

Le tympan de la porte offre un bas-relief d'un travail fort incorrect. Au centre N.S.J.C. assis tient un livre de la main gauche et bénit de la main droite. De chaque côté on voit un ange nimbé dans l'attitude de l'adoration et un personnage sans nimbe, agenouillé et revêtu d’un habit assez long.

L'espace compris entre l'archivolte de la porte et la corniche est occupé par un bas-relief du XVe siècle, divisé en cinq niches ogivales fort richement sculptées. Les personnages qui occupent ces niches sont bien maltraités.

18° Voit-on, au dehors ou à l’intérieur, des statues ou des sculptures antiques ?

Dans un angle de la petite nef de droite, on voit une statue en pierre de 1m30 de hauteur, représentant S. Blaise, patron d’une confrérie qui existe dans la paroisse ; cette statue paraît être du XVIe siècle.

Aux angles intérieurs des quatre chapiteaux qui commencent et qui terminent la voûte de la grande nef, on remarque des figurines qui semblent personnifier les quatre premiers péchés capitaux fuyant la présence de Dieu sur l’autel. L’un de ces personnages joue du violon.

19° Y a-t-il des pierres tumulaires, des inscriptions sur pierre ou sur cuivre ?

Au pied des degrés que l’on monte pour entrer dans l’abside se trouve une pierre tumulaire d’assez grande dimension. Elle porte l’image d’un secrétaire du duc de Lorraine dont les pieds reposent sur un lévrier, avec l’inscription en gothique sur le contour : Poiret. damance.  secretaire. mons. de loherene  et jaidit. receveur de vosge. vivant fit faire cet ouvraige  trespassa. l’an. .m. cccc. 

Cette pierre a dû être entourée d’une balustrade en fer, on voit encore la trace des montants.

20°

21° Existe-t-il une tour ou un clocher , Le clocher est-il en pierre ou en bois ? où est-il placé ? s’appuie-t-il sur des piliers du chœur ? Les cloches sont-elles anciennes ? Donner leurs inscriptions.

Le clocher actuel est en pierre et a remplacé la tour primitive à partir de la corniche ; il est supporté par les quatre piliers de la première travée de la voûte en entrant et il est surmonté d’une flèche quadrangulaire couverte d’ardoises.

Il contient trois cloches qui portent les inscriptions suivantes :

I.                   Laudo Deum convoco clerum congrego fideles anno 1809 Pio VII papa Napoleone francorum imperatore. J’ai été bénite par M. Jean-Pierre Voinier curé de Laître et Dommartin en présence de M. Olivier maire et S. Ferry adjoint, j’ai eu pour parrain M. Charles Nicolas Jattiot receveur des droits réunis à Laître et pour marraine Marie-Madeleine Petitjean épouse de Jean-Pierre Ferry cultivateur à Laître.

II.                 Laudo Deum… j’ai eu pour parrain M. Sigisbert Blaise rentier à Nancy et pour marraine Anne Sophie Blaise.

III.              Laudo Deum… j’ai eu pour parrain M. Lamiraux huissier audiencier à Nancy et pour marraine Monique Christophe son épouse.

22° 23 °

24° A-t-il existé sur le territoire de la commune un monastère ? d’hommes ou de femmes , un prieuré ? un chapitre ? un hospice ? une léproserie ? une maladrerie ? une commanderie ?

Près de l’église se trouvait un prieuré de bénédictins qui dépendait de l’abbaye de St-Mihiel. On voit encore à l’église dans le mur de la nef latérale de droite, la porte qui servait aux moines pour se rendre aux offices.

Au XIIIème siècle, il y avait à la limite des territoires entre Laître et Amance, une léproserie bâtie sous l’invocation de Saint Nicolas.

25° Les bâtiments, cloîtres, sont-ils encore debout en tout ou en partie ? A quel usage servent-ils ?

Les bâtiments du prieuré, adossés à l’église, ont été convertis en maison de ferme.

La léproserie n’existe plus.

26° à 31°

32° Existe-t-il quelque maison remarquable par sa construction ou sa décoration (sculptures, inscriptions, écusson seigneurial, enseigne, etc.)

La maison de ferme qui servait aux décimateurs et qui appartient aujourd’hui à M. Lejeune, cultivateur, présente par ses dimensions et sa forme tous les caractères d’une ancienne résidence seigneuriale ; mais on n’a aucun renseignement sur l’époque de sa construction et les anciens propriétaires. La porte d’entrée est située dans une sorte de tour carré très haute contenant un escalier tournant en pierre allant du fond de la cave aux combles. Les fenêtres, de forme carrée comme la porte sont ornés.

Il est probable que cette maison a été habitée par les seigneurs de la Grange, qui demeuraient à Laître au XVIème siècle.

Au dessus de la porte d’entrée d’un certain nombre d’autres maisons, on remarque une petite niche plus ou moins ornée, dans laquelle se trouve ou un  Christ ou une statuette de la Vierge avec une inscription : Regina coeli o.p.n. ou Loué soit le T.S.S. etc.. toutes ces invocations portent une date variant de 1650 à 1740.

33° 34° 35 ° à 44 °

45° Renseignements et travaux personnels qui n’ont pu entrer dans les réponses aux questions précédentes.

Par une ordonnance datée de 1629, le duc de Lorraine Charles IV a fait donation à la communauté des habitants de Laître, pour le revenu en être attribué à la fabrique, d’un vaste bâtiment contenant deux gros pressoirs et le four banal. Le four a été démoli, mais les deux pressoirs existent encore et sont exploités par la fabrique.

Tous les habitants sont admis à tour de rôle à y pressurer leurs marcs en versant au représentant de la fabrique, selon les termes mêmes du titre de donation, la quinzième partie de leur vin.

Laître, le 24 juin 1888

Tollin.

Questionnaire géographique.

Vous êtes le  ème visiteur depuis le 13 mai 2002

Ce site est un site privé, indépendant des communes et groupements cités.

Blog sur l'actualité d'Amance