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6. Joseph Bernel et Reyne Hanus, sa femme.1702. Cette tombe offre, sur ses contours, une inscription en caractères gothiques, dont nous n’avons pu déchiffrer que ces mots Cy gist ho Claude || en son vivant tabellion contre-rolleur et garde || du scel baner nan ||... cy qui deceda le mars 160 Priez Dieu pour luy Au milieu, on lit: Cy GIST.. rEyne Han NVS femme DE MRe ([1]) JOSEPH BerNEL GREF FIER ORDINAIre DAM ANCE QVI DECEDA LE 18e 8bre 1702 agée DE 39 Ans PRIEZ DIEV POVR SON ÂME Cy gist le Sr Joseph bernEl DE SON vivant re cEVE ([2]) ET garde marteau EN LA prevoste et gruerie DAMANCE, LEQVEL APRES A VOIR VECV DANS LESTI ME ET CONSIDERATION DU PVBLIQVE LI IVE (?) EST MORT LE VIN 16. 6 AGEE DE ANS pries DIEV POVR SON AME M. le Curé veut bien nous écrire qu’il a retrouvé, dans le registre paroissial. l’acte de décès de « Reyne Hannus ([3]), femme à maître Joseph Bernel ([4]) >, puis (p. 252) celui de Joseph Bernel, garde marteau et ci-devant assesseur en la prévôté du dict lieu », décédé le 29 juin 1726. à l’âge de 63 ans ; il fut « enterré dans l’église, en présence d’une grande quantité de monde, tant d’Amance que des lieux circonvoisins». Dans les extraits qui nous ont été envoyés, on verra aussi (PRINCIPALES INHUMATIONS) mention de Français Hanus, prévôt et maître échevin d’Amance, mort le 18 novembre 1687. à Nancy, et enterré dans l’église Saint- Sébastien. 7. Claude Eyther.1727 Une grande tombe enlevée du chœur, côté de l’évangile, portait, d’après M. le curé, l’inscription suivante, grossièrement gravée sur ses quatre côtés ; les noms et titres avaient été grattés; ils sont ici reconstitués d’après les indications précises trouvées dans le registre paroissial des inhumations (f. -183) CY GIST CLAUDE EYTHER, PRÉVOT, GRUYER ET GREFFIER D’AMANCE, PREMIER GENTILHOMME DE LA VENERIE DE SON A. R., LEQUEL APRES AVOIR VÉCU DANS L’ESTIME ET CONSIDERATION DU MONDE, EST MORT EN VERITABLE CHRETIEN, LE 4 AOUT I72l, à L’AGE DE 62 ANS. 8. Michel Leclerc, écuyer1778 - Durant les travaux exécutés à l’église, M. le curé a trouvé, dans l’autel de N. -D. de Pitié, un marbre brisé en plus de quinze morceaux, le fronton légèrement arqué, et portant l’inscription qu’il m’a ainsi donnée : D. O. M. Cy GIST Me MICHEL LECLERC, ECUYER, GARDE DES SCEAUX PRES LE PARLEMENT DE METZ, DÉCÉDÉ LE 21 7bre PRIEZ DIEU POUR SON ÂME Le personnage en question est évidemment celui à qui E. Michel a consacré la notice suivante, dans laquelle il indique, comme date mortuaire, le mois de novembre 1778: « Leclerc (MICHEL), né le 9 septembre 1708, fut reçu garde-des-sceaux de la chancellerie du Parlement de Metz, le 9 mars 1778, et décéda au mois de novembre suivant: « Plusieurs familles anoblies de la Lorraine ont porté le nom de Leclerc. (Voir Dom Pelletier.) Ce nom a aussi été porté par une famille noble d’orfèvres messins qui a produit le célèbre graveur et ingénieur Sébastien Leclerc. A la fin du XVIIe siècle, ce nom devenu illustre dans les arts était encore porté par un orfèvre de Metz, Pierre Leclerc, qui faisait enregistrer en 1696 à l’armorial général de France, les armes suivantes: D’azur aux lettres P L.. et C. d’or, accompagnées en chef de trois étoiles mal ordonnées de même et en pointes de trois roses aussi d’or, posées 2 et 1[5] » 9. Charles-Antoine, baron de Vallée.1830 En entrant dans l’église, on remarque, encastrée dans le mur, en face du bas-côte de l’évangile. L’inscription suivante, qui provient d’un ancien cimetière supprimé : D. O. M. ICI REPOSE LE CORPS DE Mr CHARLES-ANTOINE BARON DE VALLEE DÉCÉDÉ LE 9 XRE 1830 AGE DE 78 ANS ISSU D’UNE FAMILLE DONT LE BISAYEUL DONNA TANT DE PREUVES DE FIDELITE AU DUC: CHARLES IV- IL AVAIT LES MŒURS PURES ET LE CŒUR BIENFAISANT, IL ETAIT L’AMI DES PAUVRES ET DES MALHEUREUX MODESTE ET PIEUX IL A EMPORTÉ LES REGRETS DE TOUS. CE MONUMENT ELEVE PAR LES SOINS DE Mr ALEXIS-HYACINTHE DE VALLEE SON FRERE, ANIME DES MÊMES SENTIMENS LES RAPPELLERA TOUS DEUX A LA MEMOIRE DE LEURS AMIS REQUIESCANT IN PACE. Cette famille descend de Jean Vallée de Nancy, anobli en 1603 Elle s’établit à Amance, par suite d’une alliance avec la famille Seurot. François Seurot, anobli en 1660 après avoir été martyrisé par les Espagnols à cause de son dévouement au duc Charles IV, était natif d’Amance. Le duc Charles IV lui donna des biens dans cette localité. François y mourut en 1708 et fut inhumé dans l’église ([6]), ainsi que le constate le registre Paroissial (fo 75), par la mention suivante que nous communique M. le curé: « Le 28 février 1708 est décédé à Amance noble François Seurot greffier et receveur d’Amance; après avoir reçu tous les sacrements requis à salut, a été inhumé au chœur, le 29 du même mois et année, du côté de l’épître, au-dessus de la place des gruiers du dit Amance, qui est au-dessous des deux marches dans la nef, proche l’autel de sainte Catherine. » Signé: ALARY, curé. Une pierre tombale très ancienne se trouvait encore à la place indiquée ; malheureusement elle était fort détériorée, et les restes de l’inscription complètement illisibles. Au nombre des quatre filles de François Seurot, Dom Pelletier nomme Madeleine Seurot, « première femme de Philippe-François-Henry de Vallée, seigneur du fief de Ruttemberg, etc., capitaine aux gardes de S. A. R.. et créé baron d’Estricheville le 10 janvier 1725 ([7]) ». Dès le 28 mai 1714, il avait obtenu des lettres de gentillesse. 10. Jean de Guebenhousen.Cette petite tombe, placée assez haut dans la nef, du côté de l’évangile, était sans doute l’une des plus anciennes nous la plaçons néanmoins en dernier lieu à cause du peu de renseignements que nous en a fourni l’examen. Elle nous a plus, en effet, laissé lire, sur ses bords, que les mots suivants, en minuscule gothique: noble homme ( ?) Jean de guebenhussen it priez dieu pour Les lettres de la fin du nom de famille ne sont pas certaines. Le défunt était, sans doute, proche parent de « Cæsar de Guebenhousen », anobli en 1513, fils de « Henri de Guenbenhousen, châtelain du châtel de Viviers », qui épousa « Dion, fille de feu le prévôt Barthelemy dAmance ». Cette famille portait : De gueules au crible d’argent ([8]). 11. Tombes diverses.1. Une petite tombe, du côte de l’épître, transportée au bas du coté opposé, offre sur son contour les restes suivants d’une inscription en minuscule gothique: Cy gist veneble et discrete personne ( ?) messire D re le doctobre priez dieu q. luy face mercy Cette tombe paraît être du commencement du XVIe siècle. Au centre sont deux banderoles pour inscription assez gracieusement disposées. La première offre, en caractères latins renaissance : TIBI SOLI DEO GLA (gloria) LAVS ET HONOR ([9]), et la seconde: MISERERE MEI DEVS ([10]). Entre les deux banderoles se trouve gravé un calice surmonté d’une hostie, ce qui indique évidemment que le défunt était prêtre. Cette tombe est replacée au bas de l’église, du côté de l’évangile, au-dessous du monument du baron de Vallée. 2. Une autre tombe, du même côté, porte: CY GIST HONORABLE HOMME NICOLAS DE VIVANT ( ?) Et au milieu DE CHARMES SVR MOSEL Q DECEDA LE 17 OCT OBRE 1615. 3. Une troisième porte en caractères gothiques: Cy gist honorable femme Ysabele ? le xvi de May . . . pries dieu pour elle 4. Celle-ci n’offre plus que ces mots : Cy gist honnESTE HOME PETIT (?) EN SON VIVANT 5. Une dernière enfin, ne laisse plus déchiffrer que le nom de GEORGE. Nous ne savons si c’est un prénom ou s’il s’agit d’un membre de l’une des cinq familles Georges qui furent anoblies. Dans les articles de Dom Pelletier sur elles, il n’est question d’aucun personnage ayant habité Amance. [1] Maistre [2] Receveur. [3] Ce nom, très répandu en Lorraine, comme prénom (xvie siècle) et comme nom de famille, provient du latin Johannes, au moyen, soit de l’allemand Hans, soit, par aphérèse, du roman Jehans. [4] M. L. Larchey ne dit rien de ce nom. Voir comment il explique Bernet [5] Emm. Michel. Biographie du Parlement de Metz, 1853 p 295. [6] Ainsi que sa femme : V. PRINCIPALES INHUMATIONS 1712 [7] L’acte des fiançailles de M. de VaIlée avec Madeleine Seurot se trouve au Registre, p. 77 ; 15 septembre 1708. » (Note de M. le Curé) [8] Dom Pelletier, Nobiliaire, p. 331. [9] « Beaucoup de cloches modernes, dit J.-D. Blavignac (La cloche, p. 128), portent TIBI SOLI DEO HONOR ET GLORIA! On lit déjà cette inscription sur la petite cloche de Moissannes en Limousin, avec la curieuse date MVCLXXV que, dans la contrée, il convient de lire 1575 » Le texte Soli deo honor et gloria se trouve dans La 1ère épître de saint Paul à Timothée (I, 17). On le remarque, à Nancy, au-dessus de la porte d’entrée de l’ancienne Maîtrise (place de la Cathédrale, 54) et Lionnois l’avait vu au-dessus de la porte de l’ancienne cure de Saint-Evre, avec. les armes do la ville et la date 1610 (Hist. de Nancy, 1, 282). M. X. Barbier de Montault le cite sur une maison à Mosnac, Charente-Inférieure (Traité pratique, Il, 235-236). On le lit sur un teston de Maurice, prince d’Orange, dc 1621 (Pocy-d’Avant, n° 4590; Catalogue Robert, iv° partie, p. 76) et sur un « pistolet » (monnaie) d’or de Frédéric-Henri de Nassau, 3° fils du Taciturne (Cabinet Vœlcker, Il, 18) Ciaconius (II, 194) donne pour armoiries à saint Bonaventure, avant son cardinalat, le nom de Jésus IHS entouré de rayons, dans un cercle portant SOLI DEO HONOR ET GLORIA. Voir aussi mon article la Cloche d’Héricourt (,Haute-Saône, dans la Revue de l’Art chrétien, 1894, et mes Sentences portières de maisons particulières en Lorraine, nos 30 et 66. [10] Commencement du psaume L, fréquemment inscrit sur les tombes des XVI° et XVII° siècles. |
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