L'église d'Amance

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Notes sur l’église.

Nous avons pris sur l’église d’Amance. quelques indications. superficielles et incomplètes, mais qu’il est peut-être lion de transcrire ici afin de préparer, pour l’avenir, une étude plus approfondie([1]).

Cette église, rebâtie vers la fin du XVe siècle et remaniée plus d’une fois dans le siècle suivant, constitue une preuve nouvelle de la prodigieuse activité artistique de cette époque, activité sur laquelle nous avons déjà appelé l’attention : c’était bien une renaissance, dans le meilleur sens du mot ([2]).

La construction primitive comprenait. ce nous semble, une nef de quatre travées, la dernière formant un chœur carré, qui était accosté de chapelles moins profondes, également carrées et formant transept; six contreforts, encore existants, soutenaient tous les angles; la position oblique des deux contreforts antérieurs prouve, selon nous, l’existence du transept en question Plus tard on prolongea, mais avec moins d’élévation, ce transept en avant, de chaque côté de l’avant-dernière travée de la nef, dont les murs disparurent pour faire place à une double arcade; la création de chapelles latérales dut accompagner cette transformation, dont deux contreforts placés obliquement aux angles antérieurs viennent, encore démontrer, la réalité. Enfin, dans la suite, les bas-côtés, ainsi amorcés, furent prolongés jusque vers l’entrée de l’église.

Par suite de la division en deux de la partie ajoutée en premier lieu, les bas-côtés forment cinq travées, une de plus que la nef. La postériorité de ces bas-côtés est attestée non seulement par la position des contreforts, niais encore par la hauteur des toitures, qui masquent en grande partie les fenêtres de la nef.

L’ensemble est d’architecture dite gothique tertiaire ou flamboyante, les piliers dépourvus de chapiteaux. La nef est éclairée, aux deux premières travées, par des oculus quadrilobés ; à la troisième, par deux fenêtres, une de chaque côté, en tiers point, avec meneau central ; celle du côté de l’épître est plus grande; les deux baies sont arquées en trilobe et surmontées d’une rose. Le chœur, ouvert par deux grandes arcades sur les chapelles latérales ou transept, est percé d’une fenêtre géminée au chevet, autrefois murée ainsi que les deux des bas-côtés. Toutes trois ont été réouvertes par M. le curé Morize en 1878. Le maître-autel et les boiseries qui garnissent les murs du chœur sont du XVIIIe siècle.

Le bas-côté de l’évangile ne présente pas, à la première travée, de baie latérale ; il y en a une à l’avant, qui paraît avoir été refaite. Mais, à l’extérieur, on remarque une petite porte murée, élégamment décorée dans le goût de la première moitié du XVIe siècle. Le tympan offrait certainement deux personnages debout; il n’en reste qu’un, celui de dextre, qui joint les mains; il nous a semblé être plutôt une femme. L’existence antérieure de l’autre est attestée par le socle, qui est resté, tandis qu’il n’est rien demeuré du personnage ; l’endroit auquel il s’appuyait a été nivelé. Il  paraît que « la tradition » méconnaît l’existence du second personnage et prend l’autre pour saint Jean-Baptiste. D’après cela, j’avais pensé, tout. d’abord, que l’on avait pu représenter le Précurseur et saint Jean évangéliste car l’on a beaucoup aimé à réunir ces deux saints, de même nom et cousins du Christ ; mais  on n’en figure aucun les mains jointes. J’ai ensuite songé à l’Annonciation; toutefois, à cette époque, on ne représentait plus habituellement la Vierge debout ; dans cette scène, on ne lui fait pas joindre les mains; enfin, on la place à la gauche de l’archange Gabriel. Peut-être y avait-il, au milieu, un Crucifix, qui aurait été accosté de la Vierge et de saint Jean : telle est l’hypothèse qui nous parait actuellement la plus plausible.

Les trois travées suivantes du bas-côté offrent. des fenêtres géminées; la cinquième, une fenêtre de même forme, mais plus grande et posée plus haut. Il y a, au chevet de la chapelle, une belle fenêtre divisée par deux meneaux, avec réseaux au tympan ; elle a probablement été refaite.

Le bas-côté de l’épître, longeant le cimetière, ne montre pas, à la première travée, d’ouverture latérale ; la fenêtre d’avant, de style gothique, parait moderne. La seconde travée, aveugle, est ornée d’une jolie niche oblongue, avec arcade surbaissée, inscrite dans un encadrement rectangulaire, dont les moulures latérales se prolongent eu manière de pieds-droits jusque vers le sol, et dont un petit fronton, à contre-courbe et pinacle en croix, décore le sommet ; on y voit une grande statue de saint Roch, d’apparence ancienne. La troisième travée donne accès à une chapelle peu profonde, du XVIe siècle, avec une voûte aux nervures compliquées et décorées d’écussons frustes ; la fenêtre est géminée; dans la rosace du tympan, on remarque un écu entouré d’une couronne de feuillage ; il est aux armes de la famille Gerlet, c’est-à-dire d’or, à la fasce de gueules, chargée d’un alérion d’argent, aux ailes étendues ; la pointe ayant été détériorée, on y a remis des morceaux de verre rouge et violet, qui dénaturent quelque peu ces armoiries ; la couronne de feuillage, sans autres ornements extérieurs, nous paraît désigner un prêtre, probablement le curé Claude Gerlet. Sur l’autel est une Pietà, qui parait ancienne. La quatrième travée est dépourvue de baie. La dernière est analogue à celle du côté opposé ; l’autel, dédié à saint Jean-Baptiste, ne date que de 1878 ([3]).

Les clefs de voûte seraient à étudier ; quelques unes offrent des armoiries que nous n’avons pu déterminer. Celle de la troisième travée de la nef est ornée d’un écusson chargé de lignes arquées, convexes par rapport à l’axe vertical. qui n’ont peut-être pas de signification. La clef du chœur présente seulement une rosace.

Dans le bas-côté de l’évangile, la clef de la première travée offre, nous a-t-il semblé, une croix de Lorraine. La seconde est fruste([4]). La troisième n’offre qu’une rosace. La ciel de la quatrième travée porte un écu penché, à une rose. Celle, enfin, de la chapelle du fond montre, sur les huit jantes d’une roue bordée d’une couronne, un écu de forme renaissance assez bizarre, tout le pourtour étant composé de lignes concaves symétriques ; il porte une fasce chargée d’un oiseau essorant. tourné à dextre ; serait-ce l’alérion des Gerlet que l’on aurait aussi modifié ? Cela nous paraît fort extraordinaire.

Dans l’autre bas-côté, les deux premières clefs sont ornées d’un écu à la croix de Lorraine ; la  troisième, d’un écu penché lisse ; la quatrième d’une jolie rouelle ; enfin, la voûte assez compliquée de la chapelle offre cinq écus : trois, — dont ce1ui du centre, de forme ordinaire, sur roue à huit jantes. — sont aux armes des Gerlet, la fasce un peu surélevée et l’alérion ressemblant à un aigle véritable ; les deux autres offrent une faste en divise, accompagnée en chef d’un griffon ou d’un aigle issant, et en pointe d’une rose ([5]).

Le clocher date seulement de la seconde partie du siècle dernier, comme en témoigne cette mention des registres paroissiaux, communiquée par M. le Curé:

« 3 mai 1774. Emprunt fait par la commune d’une somme de 3700 livres, cours de Lorraine, pour payer une partie de la tour de l’église. »

Le font baptismal, signalé et reproduit par Grille de Beuzelin, nous parait du premier quart du XVIe siècle, plutôt que du XVe. La vasque est garnie extérieurement, au bord supérieur, d’arcatures avec trilobes : des nervures gracieusement arquées descendent de ces arcatures vers le tore qui borde la base de la vasque. Soit que le socle ait été modifié, soit manque d’exactitude du dessinateur ancien, ce socle n’est pas tout à fait semblable à celui qu’offre la planche de Grille de Beuzelin.

Il nous reste à parler de l’oculus du tabernacle primitif nous en avions soupçonne l’existence, à cause de la date de l’église ; quelque temps après notre visite, M. le curé d’Amance a pu en découvrir l’emplacement, puis le dégager du mortier avec lequel on l’avait rempli et masqué c’est l’un des plus intéressants et de-s plus joliment décores que nous ayons encore rencontrés, comme la comparaison avec d’autres le fera voir lorsque nous pourrons terminer le travail que nous avons entrepris sur les modes de conservation de la réserve eucharistique en Lorraine ([6]).

Cette question si intéressante est peu connue ; aussi, en nous bornant le plus possible, faut-il que nous donnions ici quelques renseignements généraux. Au  moyen-age, en Lorraine comme presque partout eu France, il semble que, dans toutes les églises paroissiales et conventuelles, la réserve eucharistique était placée dans un riche vase fermé, représentant souvent une colombe ; on suspendait ce vase, au-dessus du maître-autel, à une haute tige métallique en forme de crosse, avec une poulie pour le descendue sur l’autel lorsqu’il en était besoin et, en tout autre temps, le monter à une assez grande hauteur, afin qu’il fût vu d’un bout à l’autre de l’église- et demeurât ainsi exposé à l’adoration des fidèles. Dans plusieurs endroits, l’usage de la suspension a persisté jusqu’à la Révolution ; elle servait encore, croyons-nous, à la cathédrale de Verdun vers 1830; actuellement, il en est toujours de même à la cathédrale d’Amiens et à l’église abbatiale de Solesmes (Sarthe).

Cependant, au XVe siècle, la colombe commença à être abandonnée dans la plupart des églises paroissiales des diocèses lorrains ; on la remplaça le plus souvent, comme le montrent. de nombreux monuments conservés, par un tabernacle en forme de vaste niche, plus ou moins richement décorée, creusée dans la muraille du chœur, ordinairement du côté de l’évangile, quelquefois aussi du côté opposé. Cette niche était percée d’un petit oculus, presque toujours rond, qui permettait  d’adorer la Présence réelle de l’extérieur lorsqu’on avait fermé les portes de l’église ([7]); ces oculus, tous de la dernière époque du style gothique, sont plus ou moins décorés par des lobes, ordinairement au nombre de quatre, ou par des meneaux formant différents dessins, souvent flamboyants. — Les niches qui existent encore sont assez rares: nous citerons celles de Villers-la-Chêvre, Mercy-le-Bas, Port-sur-Seille, Jubécourt, Voinémont, Chaligny, Maixe, Géry, Waville, Cattenom. Zetting et Weiler, près d’Arlon, Généralement les niches ont été détruites, ou se trouvent masquées par des placages; plus récents. Les oculus ont beaucoup plus facilement survécus, à cause de leur petite dimension ; nous citerons, au hasard de nos souvenirs, ceux de Laître-sous Amance, Crantenoy, Pagny-sur-Moselle, Mont-Saint-Martin, Frolois, FrovilIe. Arrancy. Moineville. Rambervillers, Villers-la-Chèvre, Mercy-le-Bas, Pont-Saint-Vincent Chaligny, Port-sur-Seille. Maxéville, Hattigny, Voinémont, Xeuilley Fénétrange, Munster, Géry, Rosières-devant-Bar. Bazincourt, Marson, Savonnières-devant-Bar, Tronville. Dammarie, Buzy. Cattenom, Waville, Sierck, Zetting et Weiler.

Dans la belle église d’Avioth, qui venait d’être considérablement augmentée et. se voyait alors si riche par les offrandes de nombreux pèlerins, au lieu d’un tabernacle percé dans le mur extérieur - qui eut placé la réserve eucharistique hors du chœur, à cause du déambulatoire. on éleva, vers la fin du XVe siècle. au-dessus de la clôture du chœur, du côté de l’épître et en regard de la niche renfermant la statue miraculeuse de la sainte Vierge, un admirable tabernacle, ajouré, en forme de flèche très élancée. Dans quelques églises du Dauphiné, de la Belgique  et de l’Allemagne, on voit encore des tabernacles analogues, isolés dans le chœur, ordinairement à hauteur du maître-autel du côté de l’évangile; la plupart datent du XVIe siècle ([8]).

A telle époque, en Lorraine, eut lieu une nouveauté importante que nous pensons être assez particulière à notre province, bien que nous connaissions un cas semblable à Rouen([9]). La mode commençait  alors d’adosser l’autel à un retable  très élevé : or, la nouveauté à laquelle nous faisons allusion consista à placer le tabernacle, en forme de lanterne ajourée, au sommet du retable ; malheureusement presque tous ces édicules, qui présentaient généralement beaucoup d’intérêt, ont disparu ; nous en connaissons seulement cinq, bien conservés et de formes très variées : avant tout il convient de citer celui de la chapelle paroissiale, aujourd’hui des fonts, à Saint-Nicolas de Port ([10]) ; les autres existent dans la partie barroise de l’ancien diocèse de Trêves, à Arrancy et à Baslieux, puis dans le diocèse de Verdun, à Saint-Mihiel (église paroissiale Saint-Etienne) et à Génicourt ; on avait parfois accès a ces tabernacles par un escalier placé derrière le retable([11]).

Au XVIIe siècle, enfin, il devint d’usage de descendre le tabernacle sur l’autel ou sur le gradin, et de Lui donner les formes qui subsistent de nos jours. Un tabernacle de ce genre fut donné à l’église abbatiale de Saint-Mihiel par l’abbé Henri de Lorraine (1607-1626).

L’oculus d’Amance est placé au chevet du chœur, du côté de l’épître ; il donnait sur une partie de l’ancien cimetière transformée en jardin pour le presbytère ; il est peu élevé au-dessus du sol; on remarque, aux quatre coins de la pierre rectangulaire dans laquelle il est percé, les quatre trous où étaient fixés l’armature de fer destinée à protéger les saintes hosties contre une main sacrilège; la baie, de forme ronde, est garnie de très gracieux meneaux flamboyants, qui la partagent en deux parties symétriques. Dans l’intérieur de l’église, on ne peut soupçonner la présence d’un ancien tabernacle, contemporain de la construction du chœur. L’oculus lui-même avait été complètement obstrué ; cependant M. le curé, à qui nous avions fait part de nos conjectures, remarqua que des morceaux de crépi se détachaient de la muraille, et, muni d’un instrument, il parvint facilement à mettre au jour ce joli fragment d’architecture, témoin. vieux d’environ quatre siècles, d’un curieux usage liturgique aujourd’hui abandonné et oublié; tous les archéologues féliciteront avec nous l’auteur de cette petite découverte.

Mais nous devons surtout remercier M: l’abbé Franiatte du soin qu’il a pris de faire étudier les pierres tombales avant leur enlèvement et de conserver quelques-unes de celles qui ne sont pas entièrement effacées ([12]). Alors que tant d’églises, ornées d’intéressants monuments funéraires, se montent peu soucieuses de ces souvenirs si dignes de respect, M. le curé d’Amance a compris les raisons nombreuses qui militent en leur faveur: la piété envers les défunts ; la justice à l’égard de ceux qui ont acquis, par de généreux dons, le privilège d’être inhumés dans l’intérieur de l’édifice ; les souvenirs du passé ; souvent l’histoire de l’art, et même, ajouterons-nous, la bonne économie des deniers de la fabrique. En effet, laissées à l’état de dalles, les pierres tombales occupent beaucoup de pace et diminuent d’autant les frais de réfection et d’entretien du pavé; dressées contre les murs, ce qui garantit davantage leur durée ([13]), elles peuvent constituer une décoration de bon goût, éminemment propre à  exciter la curiosité des personnes intelligentes comme à provoquer, chez les fidèles, de salutaires réflexions et de religieuses pensées.

[1] La Statistique monumentale (1837) de Grille de Beuzelin consultée par nous postérieurement à la rédaction de ce travail, renferme sur Amance le paragraphe suivant ; nous croyons devoir le reproduire à cause de la rareté de l’ouvrage.

« AMANCE, Amantium Castrum ou Esmentia. Patron de l’église, Saint Jean-Baptiste. Cette église est du xve siècle, avec des restaurations du xvie , et une tour du xviiie la nef est à bas-cotés et divisions égales dans les deux premières travées la troisième de la nef est séparée en deux ; vient ensuite un transept sans saillie, mais dont la voûte, moins haute que celle de la nef, est plus élevée que celle des bas-cotés : son arcade en ogive, comme toutes les voûtes de l’église, s’ouvre aux deux tiers de la hauteur du chœur ; celui-ci est composé d’une seule voûte parallélogrammatique les ogives sont à un ou deux meneaux : des rosaces occupent l’angle des deux premières travées en ogive, dans la nef.  La sacristie se trouve à droite du chœur, en prolongement du bas-côté Les contreforts sur celle face, celle du midi, descendent sur l’escarpement de la colline. La tour sur l’entrée est toute simple et  moderne; les fonts baptismaux, malheureusement barbouillés en granit, sont en vasque avec un ornement de très bon goût, du XVe siècle. Amance était une ville très importante au Xe siècle Simon de Bitche y défit son frère Ferry de Bitche, en 1198 ; et Thiébaut., poursuivi par l’empereur, s’y enferma en 1203. Elle fut donnée par Charles IV à la famille de Sureau. De toute cette grandeur déchue, il ne reste plus que quelques fragmens de fossés et de murs et une tourelle; au milieu des habitations, un monticule s’élève à cent mètres au-dessus de la côte, déjà fort élevée on ne peut. y remuer le sol sans trouver des monnaies et d’autres fragmens.  Il y a encore une  vigne auprès d’Amance, qui s’appelle le clos des Deus, ou des Ducs. »

Ces fonts baptismaux sont représentés dans l’album de Grille de Beuzelin, pi. 33

[2] Cette « fièvre de construction » n’était point particulière à la Lorraine ; cf. Congrès archéologique de France, session de Besançon 1891, p 293.

 

[3] Si Saint-Jean-Baptiste est le titulaire du l’église, le maître-autel lui est nécessairement dédié, et il était inutile de lui ériger un autel secondaire. Il y avait autrefois une chapelle consacrée au Précurseur comme patron de .Jean Gerlet, mais elle avait son autonomie. Depuis le Concordat, la situation a complètement  changé.

[4] Elle offrait sans doute aussi  une croix de Lorraine ; il en est ainsi des deux premières travées de l’autre côté : cela indique bien que ces quatre travées antérieures des bas-côtés ont été bâties en même temps.

[5] Seraient-ce les armoiries de la mère de Jean Gerlet l’anobli, c’est-à-dire d’Agnès N., à laquelle parait- se rapporter la première épitaphe de notre recueil ? Vraisemblablement elle n’était pas noble, mais ce peuvent être des armoiries bourgeoises-

[6] Postérieurement à la rédaction de cet article, nous avons fait une communication sur le sujet au Congrès tenu à Nancy, en 1886, par l’Association française pour l’avancement des sciences. Le résumé en a été reproduit dans le Journal de la Société d’archéologie lorraine, 1888, p. 78.79.

[7] Cf. nos articles Pont-Saint-Vincent, 1888, p. 21, et L’ég1ise de Maxéville, 1889, p. 10-11.

 

[8] Nous étudierons prochainement ce genre de tabernacles isolés, à propose de l’église de Buzoilles, près de Neufchâteau, qui en possède un analogue, muni d’une inscription.

[9] Depuis la rédaction de cet article, nous avons recueilli des notes de voyage et des extraits de différents ouvrages, qui constatent l’existence  de tabernacles analogues dans plusieurs provinces du Nord de la France,  ainsi qu’en  Italie, en Espagne et même en  Angleterre.

[10] 0n s’imagine généralement, bien à tort, que ce tabernacle était destiné à l’exposition de la célèbre relique de saint Nicolas. C’est impossible, jamais les moines n’auraient consenti a ce que bras d’or fut  exposé sur un autel hors de leur église- ; de plus, la décoration de cet ancien autel, offrant la Crucifixion et les douze- apôtres, se rapporte, non a saint Nicolas, mais au sacrifice eucharistique : enfin, c’était l’autel de la chapelle paroissiale, sans communication directe avec l’intérieur de l’église ( la porte qui existe maintenant étant moderne) ; il fallait donc bien que le saint Sacrement y fût conservé.

[11] Voir notre article. Baslieux, 1887, p – 17-18.

[12] Six seulement ont été conservées. M. le curé aurait voulu en sauver davantage. ; mais plusieurs se sont brisées lors de leur déplacement.

[13] M L. Cloquet. (Revue de l’art chrétien, 1887, p.261, 1888, et p 391 a protesté, à plusieurs reprises, contre le dressement des pierres tombales le long des murs ; mais nous pensons, avec Mgr X. Barbier de Montault (même revue, 1899, p. 349), qu’il faut user du seul moyen que l’on ait, le plus souvent, de les protéger efficacement. D’ailleurs, les inconvénients que les artistes pourraient trouver  à ce que l’on procède ainsi à l’égard de tombes d’un dessin remarquable, conservées dans une vaste église, s’effacent singulièrement  lorsqu’il s’agit de modestes dalles funéraires et d’un édifice rural.

 

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