Château-Salins

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La gare

Dictionnaire des communes de la Meurthe. Henri Lepage 1853

CHATEAU-SALINS.  Nos Archives renferment un grand nombre de titres relatifs à la ville et aux salines: de Château-Salins, une partie a rapport aux démêlés qui eurent lieu, à la fin de la première moitié du XIVe siècle entre les ducs de Lorraine et les évêques de Metz au sujet de la forteresse de Château-Salins, démêlés qui amenèrent des hostilités, dont on trouve le récit dans tous nos historiens ; les autres concernant exploitation des salines., les améliorations à y introduire pour augmenter leur revenu, des admodiations de ces usines,, etc., et ne sauraient trouver place que dans un  travail. Je me borne donc à indiquer ceux de ces documents qui me sembleront offrir le plus d’intérêt, sans entrer dans des, détails que ne comporte pas de cet ouvrage.

L’existence de Château-Salins semblerait remonter beaucoup plus haut  qu'on ne le croit généralement. Le nom de cette ville se trouve en effet, dans un titre de la fin du XIIe siècle, consignée dans les preuves de l’Histoire de Lorraine : c'est le testament de Mathilde, épouse d’Arnou, comte de Hombourg, et fondatrice de l’abbaye de Salival; il est daté de l'an 1195 rappelle qu'elle a donné à cette abbaye un village appelé Bourmont sur le ruisseau du Côrupt, à gauche du chemin conduisant à Vic, avec tous ses droits et appartenances…depuis les bornes ci-dessous indiquées, à savoir depuis ce village jusqu’au pied de Château-Salins (usque ad radicem Salli Castri), ensuite jusqu’au chemin qui va à Hampont (usque ad iter quod tendit ad Hampont) ; et plus loin, elle dit que ce testament a été fait et donné dans son château de Château-Salins (datum et actum est in nostro Castro Salli.)

Telle est, du moins, l'opinion émise par Dom Calmet probablement d'après les Annales des Prémontrés. Mais cette opinion a été combattue par M. l'abbé Klein, aujourd'hui curé de Lalœuf, dans un mémoire qui a été inséré au tome 1er des Bulletins de la Société d'Archéologie lorraine. M. Klein démontre, par la disposition même des lieux, que le Castrum Sallum, regardé, par le savant abbé de Senones, comme Château-Salins, était un château fort qui s'élevait au lieu dit le Chatry, situé entre Moyenvic et Vic. J'ajouterai qu'aucun titre de nos Archives ne fait mention de Château-Salins avant le XIVe siècle.

Le samedi devant la mi-carême 1346, Jean d'Amelécourt, chevalier, Jean de Lesse, à cause de Jeanne d'Amelécourt, sa femme, Androuin et Simonin d'Amelécourt, ses frères, d'une part, et Marie de Blois, régente de Lorraine, d'autre part, font un accord par lequel lesdits sieurs d'Amelécourt consentent à ce que la duchesse ait en toute propriété le château, les fossés et appartenances de Château-Salins ; que la fontaine d'eau salée soit par moitié auxdits d'Amelécourt et à ladite dame ; que les salines situées au ban d'Amelécourt, sur le ruisseau qui descend des bans de Coutures et de Salonne, soient encore par moitié à frais et profits communs.

Le 11 juin 1347, il y eut, entre Marie de Blois et Adémare, évêque de Metz, un traité par lequel ils convinrent que la fontaine d’eau située près de Beaurepaire, et que, chacun d'eux voulait s'approprier, appartiendrait à l'un et à l'autre, et que l'on y construirait , une saline à frais communs.

Une sentence arbitrale, du lendemain de Noël 1348, décide que l'évêque mettra en gage, entre les mains de Wuichard d'Amance, son château de Beaurepaire, jusqu'à ce que Marie de Blois ait fait rebâtir celui de Château-Salins, et qu'elle ait retiré, sur la partie des salines qui appartenait à l'évêque, une somme de 6,000 écus que celui-ci lui devait.

Le 9 octobre 1349 l'évêque de Metz et la duchesse  de Lorraine laissent à bail à Jean de Rosières, pour 1000 florins par an, leur saline commune de Château-Salins.

Par un traité passé, le 25 mai 1381, entre Thierry, évêque de Metz, Jean, duc de Lorraine, et Robert, duc de Bar, l'évêque reconnaît qu'il n'a rien à prétendre dans les puits et fontaine d'eau salée d'Amelécourt, Château-Salins et Salonne, qui appartiennent au duc de Lorraine pour deux parts et au duc de Bar pour l'autre, avec liberté d'y faire du sel. ( T. C. Château-Salins.)

Un compte de la saline de Château-Salins, depuis le 5 septembre 1381 jusqu'au dernier janvier 1383 (1384), fait voir que tout le sel formé et vendu pendant le temps de ce compte, se monta à 5,583 muids 8 vaxels et demi, qui produisirent 19,076 florins. Du 20 juillet 1405 au 7 juin 1404, le profit de cette saline ne fut que de 2,710 florins. Cette année on répara les poêles, qui étaient au nombre de deux, l'une dite devers Vic, l'autre devers Couture. (Notes de M. Dupont, collection de M. Beaupré.)

En 1385, Colin d'Athienville vend au duc de Lorraine les deux tiers et au duc de Bar l'autre tiers de ce qu'il avait au quart des château, salines, fossés, fontaines, etc., à Château-Salins et au ban d'Amelécourt.

En 1398, le duc de Bar admodie à Liébaut du Chastelet, Gérard de Haraucourt , Henri d'Ogéviller et Jean de Bouxières, le tiers des salines de Château-Salins,, sur le pied de 1,400 florins par an.

Vers 1415, Louis, cardinal de Bar, abandonne au duc de Lorraine, son cousin, ce qu'il avait en la tierce partie de Château-Salins, ville, salines, etc., jusqu'à l'entier paiement d'une somme de 10,000 florins 10 gros qu'il devait à ce prince

Le 19 novembre 1475, et pendant qu'il assiégeait Nancy, le duc de Bourgogne fit prendre possession de la ville et de la saline de Château- Salins. L'une et l'autre rentrèrent au pouvoir de René II, le 27 mai 1476. Jacques Wisse, qui en était gouverneur, y établit une garnison de 46 hommes, sous le capitaine Perrin Hanus, et de 20 autres sous Georges Lompach. Il ne parait pas que ces événements aient arrêté le travail de la saline, excepté pendant quelques jours du mois de mars 1476, parce que les Lombards étaient logés dans les villages qui desservent la saline. Le produit de celle-ci, du 17 novembre 1475 au 27 janvier 1476 (1477), fut de 10,619 livres 7 sous 4 deniers. Du 1er janvier 1481 (1482) au dernier décembre suivant, elle rapporta 16,071 livres 10 sous 11 deniers. (Notes Dupont )

Le dernier mai 1479, René Il assigne à Gérard d'Avillers, son grand écuyer d'écurie, capitaine de cent lances de ses ordonnances, pour récompense de ses notables services contre les Bourguignons, 300 écus d'or de rente sur les salines de Château-Salins. (Cart. Gagères.)

Le 9 novembre 1528, le duc Antoine acquit de Nicolas Bouchier, curé de Salonne, une maison sise en la forteresse de Château-Salins, auprès du cimetière où était la vieille chapelle. (Cart. Nancy dom.)

En 1551, un nommé Nicolas Antoine, trilleur aux salines, obtint la permission d'élever une maison et un moulin à blé sur le pont de Château-Salins, en payant annuellement 4 quartes de blé. (L. P. 9551-52.)

Dans le courant de l'année 1567, le duc Charles III fit ériger un nouveau moulin près de cette ville. (Dom. d'Amance.)

« Les quatre poêlons des deux grandes poêles » de la saline furent admodiées en 1587, à Jean Rutant, qui en était gouverneur, pour 5,333 francs 4 gros par année. (L. P. 1587.)  Pendant les guerres de la Ligue, la ville de Château-Salins eut à soutenir un siège contre les troupes messines ; elle avait pour commandant Claude de Widranges, capitaine d'une compagnie de gens de pied pour le service du duc de Lorraine ; on a conservé la lettre qui fut adressée à ce gentilhomme par le duc (de Bar) Henri, fils de Charles III ; elle est assez curieuse pour mériter d'être reproduite :

« Capitaine Widranges, si l'ennemy vous va attaquer avec son gros, apres qu'aurès faict ce qu'il convient pour lui résister et que voyés que soyés forcé au bourg, ne faillés de vous retirer dans le chanteau et fort de la salline, ensemble vostre compagnie et tous les bourgeois qui y vouldront entrer. J'escrips au Gouverneur de vous y recevoir, et que soudainement il envoye acheter de la munition de guerre à Vie, le plus qu'il pourra. Au surplus estant retiré là, faictes le debvoir d'homme valleureux tel que je vous tiens. Je vous assure que si vous tenés seulement deux fois vingt quatre heures au plus je vous donneray secours, mais gardés que l'ennemy n'en soit adverty affin que je le puisse surprandre lors qu'il pensera le moings. A tant capitaine Vidranges le createur soit garde de vous. De Nancy ce xxj aoust 1590. »

Il paraît que, malgré sa bravoure, Claude de Widranges ne put résister à l'ennemi, qui s'empara de la ville. Quelques jours après, dit l’Histoire de Metz, les Lorrains vinrent en faire le siège. Ils tirèrent contre cette place plus de cent vingt coups de canon qui firent brèche. Les Messins voyant qu'il ne leur venait point de secours, se rendirent à composition et sortirent bagues-sauves pour revenir à Metz. Ils rencontrèrent en chemin ceux de la ville qui venaient les secourir, mais qui étaient partis environ deux heures trop tard de la cité. Ces derniers coururent après les Lorrains et les atteignirent proche Nomeny. Ils les attaquèrent et les défirent entièrement. M. de Chamblé, leur colonel, fut fait prisonnier , leur artillerie prise,  leur cavalerie mise en déroute. Il n'en serait pas échappé sans Nomeny, où les Lorrains se sauvèrent.

Ce fut pendant .ces. guerres de la Ligue, ajoutent les auteurs, que je viens de citer, que divers villages de la Lorraine, ainsi que plusieurs abbayes, telles que celle de Salival, furent ruinés par l'un ou l'autre des partis qui tenaient soit pour le roi , soit pour les ligueurs.

Par lettres patentes du 12 janvier 1615, le duc Henri autorise l'établissement d'un han et d'une maîtrise pour les boulangers et pâtissiers de Château-Salins. Il est dit, dans ces lettres, que nul ne pourra être admis à exercer ce. métier qu'il n'en ait été reconnu capable et n'ait fait chef-d'œuvre ; tout individu qui voudra être " hanté" c'est-à-dire admis dans la maîtrise , paiera 20 francs, dont un tiers pour le duc et les deux autres pour l'ornement et entretien de la confrérie et de l'autel de saint Honoré, son patron. Les maures et compagnons auront leur justice contentieuse et séparée sur ceux qui exerceront ledit métier, sauf que, comme d'ancienneté, le prévôt et les gens de justice de Château-Salins « auront le taux des pains et pâtisseries, la visitation d'iceux et la correction en cas d'abus. »  Les étrangers et forains ne pourront venir commercer et vendre leurs pâtisseries et pains dans la ville, à peine de 20 francs d'amende et de confiscation de leur marchandise. Les boulangers et pâtissiers ne pourront désormais envoyer, comme ils le font, des porte-panniers par la ville pour fournir les hôtelliers, cabaretiers ou autres bourgeois, à peine de confiscation de la marchandise et de 5 francs d'amende ; mais ils seront tous contraints d'étaler leurs pâtisseries et pains en telle place publique qui leur sera prescrite et limitée à cet effet. Le Jour de la fête de leur patron, ils choisiront celui d'entre eux qui leur conviendra, pour être maître du han, et ils pourront lui donner un lieutenant, un greffier et un sergent pour l'administration de leur justice. (L. P. 1613.)

En 1627, une femme de Château-Salins, nommée Jeannon Regnauld, fut brûlée dans ce lieu comme sorcière.

On trouve, dans les registres de la Chambre des Comptes, sous la date du 2S janvier 1633, un mandement adressé  à Claude de Villaucourt, tailleur en la saline, pour traiter avec François Chauvel, de Château-Salins, des ouvrages à faire à la grosse tour du château. La dépense s'éleva à la somme de 1,000 francs. Le 10 juin de la même année, marché fut passé pour la réfection des deuxième et troisième plates-formes de cette grosse tour.

L'année précédente, des dépenses avaient été faites pour le tirage des eaux du « puits doux » de la saline , la clôture de la place, la reconnaissance des canaux souterrains, l'étançonnement de la coiffe de la grosse tour, à l'endroit de la brèche arrivée aux meurtrières d'icelle ; pour la façon de deux guérites « que le capitaine La Feuille fit construire lorsqu'il fut entré dans la saline, au mois de février, avec cent hommes, pour y faire garde; afin de mettre à couvert les sentinelles, l'une desquelles guérites est sur la pointe des remparts qui regarde du côté de Mulcey, et l’autre du coté de Vergaville »

On raccommoda aussi les piliers du pont de la saline et un petit corps de garde, « lesquels piliers avaient été ébranlés au passage du canon mené devant Bouquenom. » (Contrôleur des finances des salines.)

Il paraît que la saline fut ruinée, soit en totalité, soit en partie, pendant les guerres du XVIIe siècle, car les comptes du receveur du domaine de Nancy, pour 1669, font mention de divers voyages faits à Saint-Nicolas par les officiers comptables « pour y faire laisser par les marchands voilleurs tous les bois de maronnage destinés pour le rétablissement de la saline de Château-salins. »

Château-Salins, de même que les autres villages des environs, souffrit beaucoup de la peste et de l'occupation des gens de guerre. On lit, dans les comptes du receveur du domaine d'Amance, sous la date de 1632, « que la contagion ayant fait paraître les effets de sa malignité au bourg de Château-Salins des environ le 15 avril 1631, elle y aurait régné jusqu'au commencement d'août suivant et s'y rallumé depuis le 12 ou 15 octobre et y continué jusques à la Saint-Nicolas 6 décembre, auquel temps les troupes du Roi y seraient survenues qui y auraient, et dans les villages voisins, logé à diverses fois et continuellement, sauf 3 ou 4 jours, jusqu'au 15 janvier 1632. Le cours de la justice avait été interrompu.»

En 1633, réduction fut accordée, sur le prix de leur canon, aux fermiers du détroit d'Oron et du passage de Château-Salins, « en considération tant de la contagion que des troupes étrangères de soldats épars dans le duché de Lorraine. »

Enfin, Claude Guillemin rapporte, dans son Journal (1642), que, « dans un village près de Château-Salins, un pacte fut fait entre la mère et la fille portant qu'ayant chacune un couteau en main, la première qui demeurerait sous le coup seroit mise au saloir et mangée par l'autre. Dit et fait. La mère faignant sa fille, la fille au contraire fit demeurer la mère, qu'elle mit au saloir. Pressé au fait par la justice, et son procès fait, convaincue de ce crime exécrable, elle fut, sur l'avis de M. les maître échevin et échevins du lieu, exécutée par la corde. » (Lionnois, Hist. de Nancy.)

Le 20 août 1711, Léopold rendit une ordonnance portant établissement d'un droit de péage sur chacun char et charrette chargés de sel, sortant des villes de Dieuze et de Château-Salins (Edits et ord.) Des lettres patentes du 16 novembre 1720, firent de cette dernière ville le singe d'une grurie. (L. P. 1720.)

Château-Salins ayant été construit sur les confins des bans de Salonne et d'Amelécourt, les habitants étaient paroissiens du village sur le ban duquel ils résidaient. A la suite de la peste et des guerres qui désolèrent le pays, les curés de ces deux paroisses firent alternativement le service divin dans l'église de Château-Salins, bâtie sur le territoire de Salonne. Cet état de choses donna lieu à des contestations fréquentes entre le curé de ce village et celui d'Amelécourt. Une sentence de l'Officialité de Metz, du 5 décembre 1644, confirmée par des arrêts de la Cour Souveraine, maintint le curé de Salonne « en la pleine et absolue administration de l'église de Château-Salins, pour y faire; de même que du passé, les fonctions, devoirs et exercices dépendant de la charge pastorale, à l'exclusion de tous autres. » Il en fut ainsi jusqu'en 1715. A cette époque, l'évêque de Metz étant venu visiter cette église, les habitants lui présentèrent une requête, à la suite de laquelle le prélat rendit, le 8 mai de la même année, une sentence où il dit : « qu'il lui a paru d'une nécessité évidente d'établir un curé uniquement chargé de l'administration spirituelle des habitants dudit lieu, au nombre de 300 familles et de plus de 800 communiants, sans partager ses soins au gouvernement d'aucun autre troupeau, qu'en conséquence il désunit et distrait l'église de Château-Salins des églises paroissiales des villages d'Amelécourt et de Salonne, érige, constitue et établit ladite église de Château-Salins en église paroissiale et en cure indépendante desdites églises de Salonne et d'Amelécourt ; attribue à S. A. et à ses successeurs ducs de Lorraine et de Bar, à perpétuité, le patronage et droit de nommer à ladite le droit d'autrui. » (E. T. et Coll. S.-G. et P.)

Le couvent des religieuses hospitalières de Sainte-Elizabeth ou Sœurs Grises, de Château-Salins, avait été fondé, en 14,78 , par Robert Morcel, de Lunéville, conseiller du duc de Lor­raine et gouverneur des salines du duché, et par Ditillion Cachet, de Raon, sa femme, morts tous deux en 1491. Marthe, leur fille, fut une des premières religieuses de ce couvent, dont la cloche portait son nom. Cette communauté était., avant les guerres du XVIIe, siècle, composée de 28 sœurs qui, après avoir été d'abord de simples filles séculières du Tiers-Ordre, sous la règle de Nicolas IV, avaient ensuite été obligées de prononcer des vœux. Les des Armoises et les Widranges, descendants des fondateurs  de cette maison, en furent les protecteurs. Une fille de cette dernière famille, Madelaine de Widranges, y prit l'habit et y mourut en 1624, après avoir fait élever l'autel de la confrérie du Rosaire. Barbe-Odile, femme d'Olry de Widranges, morte en 1617, fit don à ce couvent de 412 francs « et de belle matière pour embellir le tabernacle » Il comptait aussi, parmi ses bienfaiteurs, plusieurs princes et princesses de la maison de Lorraine, des chanoines de l'église de Toul, entr'autres Claude des Hazards, archidiacre de Vosge, etc. Parmi les personnages marquants qui y avaient reçu la sépulture, l’obituaire de la maison cite Gabriel-François Dan, gentilhomme du ban de Berry, lequel trépassa en 1674 et fut inhumé dans le chœur « devant le balustre, tout au quart, du côté du jardin. »" Cette église ne semble pas avoir été fort riche en ornements ; il n'y avait que quelques reliquaires très-simples, mais elle possédait une image de Notre-Dame-de-Pitié, « que l'on tenait avoir fait plusieurs miracles. »

Il parait, d'après les documents auxquels j'emprunte ces détails, que Robert Morcel et sa femme furent aussi les fondateurs de l'hôpital de Château-Salins. Les armes des Cachet se voyaient sur le portail. (Religieuses de Château-Salins.)

En 1538, Catherine Warrin, veuve de Jean Gerlet d'Amance, président des Comptes de Lorraine, déclare, par son testament, qu'elle élit sa sépulture « devant l'autel de sa chapelle de la benoîte vierge martyre sainte Catherine , construite et siégée en la neuve chapelle de la forteresse de Château-Salins, au côté, et partie devers le châtel, en laquelle chapelle elle a fondé trois messe chacune semaine. » (Minimes de Serres.)

A l'extrémité de la ville, du côté de Salonne, était la chapelle de la Madelaine, unie à la mense des Minimes de Serres, qui étaient chargés de son entretien et y disaient la messe une fois par semaine. Il leur fut permis, dans la suite, de la faire desservir par le curé de Morville. (E. T.) Cette chapelle avait été fondée , de même que celle de Sainte-Catherine, par Catherine Warrin, vers 1527.

On a établi, dans les anciens bâtiments de la saline, une verrerie, dont les produits sont assez estimés. Il y a eu aussi, pendant quelque temps, une faïencerie.

M. J.-B. Fouin Dufays, membre du conseil général de la Meurthe et ancien sous-préfet de Château-Salins, a, par acte du 9 août 1842, donné à cette ville une inscription de 450 francs de rente sur l'État, à la condition, entr'autres, d'accumuler une partie des arrérages de cette rente, de manière à en amener le capital productif à 9 millions de francs, donnant un revenu annuel de 270,000 francs, ce qui doit arriver en l'année 2116. La rente ayant acquis cette importance, recevra alors diverses destinations de bienfaisance.

Château-Salins a été érigé en église paroissiale en 1802.

Patron, saint Jean-Baptiste.

Cette page a été modifiée le dimanche 18 mai 2008

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